logo du site ledesk
Newsroom
Le meilleur de l’actualité au fil des événements

Connectez-vous

Mot de passe oublié ?

Abonnez-vous !

Découvrez l'offre de lancement du Desk

60 DH
1 mois
Découvrir les offres
30.04.2022 à 11 H 41 • Mis à jour le 30.04.2022 à 11 H 41
Par
Energie

Xlinks : le câble électrique sous-marin Maroc-Royaume-Uni pourrait être opérationnel dès 2027

Un câble sous-marin. Image d’illustration. DR
Intervenant sur le Business Podcast de Ian King sur Sky News, Sir Dave Lewis, dirigeant de l’énergéticien Xlinks a rappelé que le câble partant de Tan-Tan dans le sud du Maroc devrait être relié au réseau national britannique, assurant que « si le projet est lancé avant la fin cette année, l'électricité commencera à circuler en 2027 et le projet pourra tourner à son potentiel maximum en 2030 »

Si le projet de câble sous-marin reliant le Maroc au Royaume-Uni est lancé avant la fin de cette année, il pourrait fournir de l'électricité dès 2027, a affirmé vendredi Sir Dave Lewis, président de la société spécialisée en énergie propre Xlinks.


Intervenant sur le Business Podcast de Ian King sur Sky News, Lewis, a rappelé que le câble sera relié au réseau national dans le North Devon, assurant que « si le projet est lancé avant la fin cette année, l'électricité commencera à circuler en 2027 et le projet pourra tourner à son potentiel maximum en 2030 ».


Les relations commerciales avec le Maroc sont l'une des plus anciennes que le Royaume-Uni entretient, a-t-il fait observer, précisant que l'exportation de l'énergie verte fait partie de la stratégie économique future du Maroc.


Le Sahara marocain est « l'un des meilleurs endroits au monde pour générer de l'énergie verte » puisqu'il jouit d'un soleil éclatant mais aussi de beaucoup de vent en fin de journée ce qui permet d'accroitre significativement la période de production d'énergie jusqu'à 18 heures par jour, a-t-il dit.


Tout cela fait du Maroc « un partenaire important pour le Royaume-Uni », s'est-il réjoui.


En effet, ce câble fournira de l'énergie à un prix plus intéressant que celui que le Royaume-Uni paiera pour sa future centrale nucléaire Hinkley Point C, a-t-il estimé. « L'énergie qui viendra du Maroc dans le cadre du projet de Xlinks sera à 48 livres (60 $) le mégawatt-heure, contre 92,5 livres/MWH à prévoir pour l'énergie provenant de Hinkley Point C », a-t-il détaillé.


« Le câble qui reliera les deux pays sera de 3 800 km et, dans le cadre du projet, nous construirons trois nouvelles usines au Royaume-Uni pour sa fabrication », a-t-il poursuivi, soulignant que la réalisation du projet devrait prendre quatre ans et coûter environ 16 milliards de livres, dont la moitié pour la fabrication du câble et les liaisons.


Cela permettra au Royaume-Uni de se doter d'une nouvelle chaine de production dans le secteur des énergies renouvelables, a-t-il soutenu.


Source: Xlinks


Concernant la fiabilité de cette technique, Lewis a expliqué qu'il existe actuellement des câbles haute tension de longue distance en surface et sous l'eau. « Le plus long étant celui qui relie la Norvège au Royaume-Uni ». « Il s'agit d'une technologie qui a déjà fait ses preuves et qu'on mettra en place avec un partenaire fiable et engagé, le Maroc », a-t-il affirmé.


Elle offrira de l'énergie à des prix très compétitifs et participera au développement industriel de plusieurs régions du Royaume-Uni, en plus de fournir, in fine, 8 % des besoins électriques du pays, a conclu le dirigeant de Xlinks


Xlinks, l‘énergéticien britannique qui ambitionne de produire de l'énergie verte à Tan-Tan et l'exporter au Royaume-Uni, fait ainsi feu de tout bois auprès des autorités de Londres pour faire valoir son projet titanesque. Il mène ainsi depuis quelques semaines une intense campagne de communication dans les médias anglais.


Des pourparlers entamés avec Londres

Lewis avait aussi déclaré à Bloomberg ce vendredi être en pourparlers avec le gouvernement britannique sur son projet d'importation d'électricité à partir de parcs solaires et éoliens au sud du Maroc. En utilisant diverses sources, y compris ce câble, le Royaume-Uni serait en mesure d'atteindre plus tôt son objectif de zéro émission nette, a précisé Lewis.


« Nous ne recherchons pas de financement gouvernemental pour aider au coût du projet qui présente une énorme opportunité, conformément aux engagements nets zéro du Royaume-Uni et avec un risque minimal », a déclaré pour sa part Simon Morrish, P-DG de Xlinks.


L'ancien P-DG de Tesco estime le coût de ce câble électrique à 22 milliards de dollars. Le Département britannique des affaires, de l'énergie et de la stratégie industrielle n'a pas été en mesure de commenter les pourparlers dans l'immédiat.


Xlinks avait obtenu de l’État marocain une promesse de sécurisation du foncier inscrite dans les documents annexes de la Loi de finances 2022. La superficie du foncier est comparable à la taille du Grand Londres, soit 150 000 hectares, comme nous le rapportions.


Fin mars, l'équipe de Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé notamment de l'Investissement, et chapeautant donc l'Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), avait mis en avant ce projet portant sur la connexion d'une centrale solaire de 10,5 H-GW implantée dans la région de Guelmim-Oued Noun au réseau électrique britannique à travers un câble sous-marin lors d’un road-show pour promouvoir le Maroc auprès des investisseurs anglais.


Dans la foulée, le fabricant de câbles anglais XLCC a annoncé avoir finalisé la conception du navire devant servir à poser les câbles sous-marins. Sa livraison est prévue pour début 2025, fait-on savoir.


L'équipe de Xlinks s'était appuyée sur la banque d'affaires Red Med Capital de Abdeslam Ababou, en plus d'avoir enrôlé Ian Davis, ex-patron de Rolls-Royce qui rejoint au conseil d'administration, l'ex-PDG des supermarchés Tesco, David John Lewis et Paddy Padmanathan, directeur général du Saoudien Acwa Power.

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite