Gotion High-Tech: tout savoir sur la 1ère gigafactory d’Afrique opérationnelle en 2026

La toute première gigafactory d'Afrique, mais aussi du monde arabe comme l'annonce ce jeudi la chefferie du gouvernement, sera opérationnelle dès juin 2026, apprend Le Desk du ministère chargé de l'Investissement. Ce 6 juin, a eu lieu la signature de la convention d'investissement, marquant le coup d'envoi pour la construction de la gigafactory du groupe sino-européen Gotion High-Tech dans les environs de la ville de Kenitra.
Le montant d'investissement avancé pour cette phase est de 12,8 milliards de dirhams (MMDH), pour une capacité annoncée de 20 Gw. « C'est un grand jour pour l'économie marocaine. Il s’agit de la première phase d’un projet très ambitieux », nous déclare Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement. « L’ambition est d’aller à terme jusqu’à 100 Gw. Ce qui en fera la plus grande gigafactory du la région Middle East et d’Afrique. A titre de comparaison, la plus grande usine de Tesla est en Allemagne. Elle est de 50 Gw », fait-il remarquer.
Comme nous l'explique Ali Seddiki, patron de l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), Gotion High-Tech a ceci de particulier qu'elle « a la capacité de tout faire seule. De la mine jusqu’au pack de batteries de voitures électriques ». Autrement dit, pour Gotion High-Tech, il s'agira de constituer son propre écosystème aux environs de la ville de Kenitra, sur un terrain d'une superficie d'une centaine d'hectares. Quand le projet atteindra sa phase finale, il est envisagé d'occuper pas moins de 600 hectares.
Dans le cadre du développement d'un écosystème complet de la filière de la gigafactory, il n'est pas écarté de faire participer d'autres acteurs, autres que Gotion High-Tech, au projet en cours. On cite à ce titre autant BTR New Material Group, avec son usine de cathodes à Tanger Tech, que CNGR-Al Mada pour son complexe sis à Jorf Lasfar. « Toute la chaîne de valeur sera établie et régulée intelligemment », souligne-t-on du côté du ministère chargé de l'Investissement, affirmant que « l'ambition du Maroc étant de s'imposer comme un hub régional de la mobilité électrique ».
Une ambition face à la concurrence
Une ambition au niveau régional, qui se heurte déjà à plusieurs concurrences dans le pourtour méditerranéen : l'Italie comme l'Egypte se seraient alignés aussi pour tenter d'attirer Gotion High-Tech. Ce qui, visiblement, s'est soldé par un échec.
« Cela fait deux ans qu’on se bat », lance une source impliquée dans le projet. « Plusieurs pays étaient là. Le Maroc a pu mettre en avant plusieurs éléments : sa stabilité, ses ressources ainsi que la Charte de l’Investissement », nous fait-on savoir.
Autre point mis en avant : les accords de libre-échange signés autant avec les États-Unis d'Amérique que l'Union européenne. A ce titre, l'essentiel de la production de Gotion High-Tech devrait être destinée à l'export. On avance comme chiffre 85 %, tandis qu'on table après démarrage de la production à atteindre les 100 %. Toujours en terme d'export, ce sont deux milliards de dollars en produits qui pourront être exportés, lorsque l'unité aura atteint la capacité de la première phase, indiquent nos sources.
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