
n°242.Algérie: «Tant que la manne pétrolière existe, la paix sociale est presque assurée»
Benjamin Stora enseigne l’histoire du Maghreb contemporain, les guerres de décolonisation et l’histoire de l’immigration maghrébine en Europe à l’université Paris 13 et à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Le politologue algérien Abdelkader Yefsah, enseignant-chercheur à l'université d’Alger et auteur de La Question politique du pouvoir en Algérie, a beaucoup écrit sur l’armée, le moteur essentiel sinon le véritable détenteur du pouvoir politique. Pour ces deux spécialistes, ce n'est pas tant la succession du président Bouteflika qui est problématique que le modèle économique de l'Algérie, fondé sur la rente pétrolière. Entretien croisé.
Affaibli par des problèmes de santé, Abdelaziz Bouteflika dirige-t-il encore l’Algérie ? Peut-il être candidat à un cinquième mandat en 2019, comme son entourage le laisse entendre ?
Benjamin Stora. Il me semble que Bouteflika, malgré une santé défaillante, fragile, reste encore au centre du jeu avec d'autres membres de son entourage familial. Il faut également ajouter, dans l'importance des décisions à prendre, les appareils sécuritaires et les dirigeants des milieux économiques, de plus en plus puissants, et qui veillent à défendre leurs intérêts.

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