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27.12.2017 à 22 H 51 • Mis à jour le 27.12.2017 à 22 H 51 • Temps de lecture : 12 minutes
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n°255.Au Maroc, l’espace public reste un enfer pour les femmes

L’été dernier, deux vidéos d’agressions sexuelles de jeunes femmes à Tanger et à Casablanca ont choqué le Maroc et rappelé combien ce pays du Maghreb maltraite la condition féminine. Le gouvernement promet une loi depuis des années. Entretien avec la sociologue Safaa Monqid, qui a étudié comment l’espace public dans le monde arabe est bâti pour exclure les femmes

C’était en août 2017. Une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, provoquait une onde de choc et venait rappeler combien le harcèlement sexuel est un fléau au Maroc. On y voit, à l’arrière d’un bus qui roule dans Casablanca, une jeune femme se faire agresser en pleine journée par quatre adolescents sans que personne ne bouge, ni les passagers ni le chauffeur. Le bus file tandis que la victime subit les assauts de ses agresseurs, qui la touchent, la pelotent, lui dénudent le haut du corps en la moquant et en l’insultant. La scène fait, aussitôt mise en ligne, rejaillir la question du harcèlement des femmes au Maroc.


Quelques jours avant, une autre vidéo de quelques secondes choquait le Maroc. Elle montrait une horde de jeunes hommes traquant et encerclant une jeune femme marchant seule dans une avenue de Tanger. Ce n’est pas nouveau : l’espace public est connu pour être un enfer pour les femmes et les filles au Maroc. Deux tiers des cas de violences sexuelles se déroulent dans l’espace public marocain, selon des chiffres officiels. Et il s’agit, dans plus de 90 % des cas, de viols ou de tentatives de viol dont les victimes sont principalement des femmes de moins de 30 ans.


Pour chacune de ces agressions, les victimes sont pointées par certains comme étant les coupables, à l’instar de la jeune femme agressée à Tanger, dont la tenue vestimentaire a été jugée provocante, alors qu’elle ne portait qu’un jean et un tee-shirt.


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