
n°161.Comment James Comey a plombé Donald Trump devant le Sénat
James Comey a sûrement lavé son honneur, mais il ne suffira peut-être pas, comme il l’a fait pendant trois heures sur un ton courtois et égal, de traiter Donald Trump de menteur pour venir à bout de sa présidence. Ce 8 juin, l’ancien patron du FBI, brutalement limogé début mai, témoignait en tant que simple citoyen, certes bien informé, devant une commission du Sénat sur les pressions qu’il estime avoir subies du président de États-Unis pour arrêter un volet de l'enquête sur la possible collusion de sa campagne électorale avec des agents russes.
Les révélations de Comey ne font que confirmer des mois de scoops sidérants de la presse. En attendant de savoir si elles peuvent à elles seules contribuer à une destitution, elles parachèvent la crise de confiance du pays envers la Maison Blanche.
Très fragilisé, le Président des États-Unis pourrait faire l’objet d’une procédure d’« impeachment ». De nombreux citoyens américains souhaitent voir Trump destitué de ses fonctions, tout comme des élus démocrates et même certains républicains. Mais, comme le montre notre graphique Statista, la procédure est longue et a peu de chances d’aboutir : la Chambre des Représentants doit initier la destitution, dont les accusations seront établies par une Commission Judiciaire. Avant d’être portées devant le Sénat, les charges doivent être votées à la majorité simple. Le Sénat examine ensuite les charges et un jury constitué de sénateurs délibèrent. Les deux-tiers du Sénat doivent ensuite voter pour la destitution afin que le Président des États-Unis soit démis de ses fonctions. Seuls deux Présidents ont eu à faire face à une procédure de destitution : Andrew Johnson et Bill Clinton – mais aucune n’a été votée par le Sénat.

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