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13.06.2019 à 18 H 50 • Mis à jour le 13.06.2019 à 18 H 56 • Temps de lecture : 4 minutes
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n°470.Crises sociales: Al Adl Wal Ihssane, cet épouvantail des sécuritaires

Rif, Jerada, enseignants contractuels, étudiants médecins etc…, les mouvements protestataires s’enchainent au Maroc, signe d’un état d’ébullition sociale permanent. Face à la contestation multiforme à l’ampleur exponentielle, les autorités ne semblent avoir qu’une stratégie : délégitimer la cause des frondeurs en accusant le mouvement islamiste d’en être le principal responsable…

A chaque poussée de fièvre sociale, la stratégie de crise des autorités semble dorénavant bien rodée : passés les appels au calme d’usage, et quelques temps avant d’avoir recours à la répression, le joker des sécuritaires reste sans conteste la carte de l’épouvantail de l’Al Adl Wal Ihssane (Justice et bienfaisance), le mouvement islamiste non autorisé, mais toléré depuis de longues années par les autorités.


De Jerada, au Rif, en passant par le mouvement contestataire des étudiants en médecine, Al Adl Wal Ihssane est présent, selon les autorités, pour instrumentaliser les revendications légitimes des manifestants. Une sérénade chantée par les sécuritaires à chaque mouvement social pour tenter de décrédibiliser toute mobilisation.

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