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05.07.2019 à 02 H 49 • Mis à jour le 05.07.2019 à 02 H 49 • Temps de lecture : 13 minutes
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n°482.En Algérie, «tout a changé en quatre mois»

Pour le politiste Thomas Serres, « tout a changé en quatre mois en Algérie ». S’il n’a pas encore obtenu le départ de tous ceux qui incarnent l’ère Bouteflika, et parce qu’une révolution prend des années, le peuple algérien a établi un rapport de force considérable dans la rue. Le 20e vendredi de manifestation s’annonce de très grande ampleur car il coïncide avec l’anniversaire de l’indépendance du pays

Le 5 juillet 1962, l’Algérie se libérait de 132 ans d’oppression coloniale française. Cinquante-sept ans plus tard, elle se bat pour se libérer d’une autre oppression : un État autoritaire, « système » tentaculaire, opaque et broyeur, mis en place par ceux-là mêmes qui ont lutté contre le colon français. « Faisons du 5 juillet la concrétisation de la libération de l’Homme, après la libération de la patrie », ont appelé ce mercredi 3 juillet dans une vidéo plusieurs personnalités algériennes alors que la vingtième manifestation hebdomadaire contre le régime coïncide ce vendredi 5 juillet avec la date anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et devrait mobiliser les foules.


Ce même jour, le président par intérim Abdelkader Bensalah, si peu loquace, a parlé et proposé une nouvelle formule de dialogue pour sortir de l’impasse politique : un dialogue sans l’État ni l’armée. Il serait conduit « en toute liberté et en toute transparence », par « des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane ni ambition électorale », a assuré Bensalah, mais cette (réelle) ouverture resterait dans les clous du régime, à savoir un cadre constitutionnel décrié et l’organisation d’une présidentielle dès que possible.


L’annonce intervient au moment de la démission d'un des 4 B honnis, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), maigre concession de la part d'un pouvoir paralysé tant l'homme n'a plus de légitimité. Il reste les « B » les plus puissants : le chef d'État intérimaire, Bensalah, le premier ministre Bedoui et surtout un général d'armée qui répond à d'autres initiales et qui refuse de céder aux revendications du peuple : Ahmed Gaïd Salah, l'homme fort du pays.


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