
n°538.Etat de crise sociale au Chili, une leçon pour le Maroc
Il aura suffi d’une étincelle, la hausse des tarifs du métro de Santiago, pour que s’embrase la rue chilienne et que l’armée, avec près de 20 000 soldats et des blindés légers, se soit déployée depuis samedi 19 octobre sur ordre du président conservateur chilien Sebastián Piñera pour mater la révolte. Des images inédites depuis la fin de la dictature militaire d’Augusto Pinochet (1973-1990) qui a soumis le pays à un régime de fer.
Si le projet de surtaxer le transport métropolitain a été abandonné dimanche dernier, la réaction brutale des autorités n’a pas mis fin à la crise alors que s’est poursuivie la colère populaire après la mort de treize personnes.
Près d’une semaine après le début de la fronde sociale, mercredi, le gouvernement avait annoncé le rappel de réservistes de l’armée, pour assurer un soutien « logistique et administratif ». Pour tenter d’apaiser la situation, Piñera a entrouvert jeudi la porte à une levée prochaine des mesures d’exception. « Nous travaillons à un plan de normalisation de la vie de notre pays […] pour pouvoir cesser le recours au couvre-feu et, nous l’espérons, lever l’état d’urgence », a-t-il déclaré.

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