S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk
En clair
Toutes les réponses aux questions essentielles de l’actu

Connectez-vous

Mot de passe oublié ?

Abonnez-vous !

Découvrez l'offre de lancement du Desk

60 DH
1 mois
Découvrir les offres
21.07.2018 à 01 H 29 • Mis à jour le 21.07.2018 à 01 H 34 • Temps de lecture : 11 minutes
Par

n°332.France: la présidence Macron face à sa part d’ombre

L’affaire Benalla évoque un climat nauséabond de basse police et de cabinet privé au cœur de l’Élysée. Cette privatisation de la sécurité présidentielle, avec ses dérives barbouzardes, dévoile la part d’ombre du monarchisme macronien

Voici donc deux collaborateurs de la présidence de la République, Alexandre Benalla et son acolyte Vincent Crase, surpris dans leurs méfaits : faux policiers mais vrais cogneurs de manifestants. Il n’est pas exclu que ces irréguliers abrités par l’Élysée soient plus nombreux, comme le suggère l’énigme d’un troisième homme, Philippe Mizerski, également présent le 1er mai. Il n’est pas exclu non plus que leurs méfaits soient eux aussi plus nombreux, comme le montrent leur aisance à s’imposer aux forces de police sur le terrain, leur capacité de faire interpeller les manifestants victimes de leurs coups (lire là nos révélationset leurs relais au sein de la préfecture de police pour obtenir des informations.


La présidence Macron aura donc aussi privatisé le maintien de l’ordre. Premier défilé syndical de la Fête des travailleurs à avoir été démembré et empêché, au prétexte des casseurs près du pont d’Austerlitz, ce 1er mai aura aussi connu cette innovation : des personnels de l’Élysée, infiltrés sur ordre au cœur du dispositif policier, qui n’ont pas hésité à jouer les agents provocateurs. Et qui, malgré la connaissance presque immédiate de leur comportement en haut lieu, étaient protégés depuis plus de deux mois et demi par tout l’appareil d’État, depuis son sommet, la présidence, jusqu’à ses ministères, celui de l’intérieur, et ses administrations, la préfecture de police. Difficile de trouver un précédent, sinon le climat barbouzard de l’après-68, quand l’État lui-même organisait parfois la violence qu’il prétendait combattre.


Abonnez-vous pour continuer la lecture

à partir de 40 dh par mois

(facturé annuellement)

Choisir une offre

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.