n°391.L’Arabie saoudite continue de passer entre les gouttes de l’affaire Khashoggi
Pour un pays en grande partie désertique, l’Arabie saoudite maîtrise à merveille l’art de passer entre les gouttes. Plus de deux mois après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi à Istanbul, l’affaire est lentement en train d’être rangée au rayon des pertes et profits malgré une condamnation, pour l'heure symbolique, par le Sénat des États-Unis. Le magazine américain Time a beau avoir sacré la victime « personne de l’année », ainsi que l’ensemble des journalistes harcelés dans le monde, les amis du royaume saoudien semblent s’être passé le message : on ferme le rideau.
Le mot d’ordre est similaire d’un bout à l’autre des déclarations. Pour le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, devenu depuis peu un proche de Riyad : « Ce qui s’est passé à Istanbul est absolument horrible. Mais il faut contrebalancer cet événement avec l’importance du rôle que joue l’Arabie saoudite au Moyen-Orient. Si l’Arabie saoudite était déstabilisée, le monde, et pas seulement le Moyen-Orient, serait déstabilisé. » Du côté du leader des républicains au Sénat des États-Unis, Mitch McConnell, un des porteurs d’eau les plus fervents de Donald Trump, « nous voulons que les responsables soient punis, mais nous voulons aussi préserver un partenariat vieux de soixante-dix ans entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, et nous assurer que le Royaume continue de servir les intérêts américains et la stabilisation d’une région dangereuse et critique ».
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