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10.09.2020 à 13 H 23 • Mis à jour le 11.09.2020 à 17 H 19 • Temps de lecture : 16 minutes
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n°616.Opération «Bacchus»: des «barons de l’alcool» qui tombent, une purge dans la police

Un grand acteur de la distribution et de vente d’alcool arrêté, des sécuritaires démis de leurs fonctions et des établissements réputés sont brutalement fermés. La campagne d'assainissement du milieu de la nuit menée tambour battant par la DGSN, notamment à Casablanca, inquiète un secteur de la restauration mis à genoux par la crise du Covid-19 et grand oublié des aides de sauvegarde de l’Etat. Décryptage

En pleine pandémie du Covid-19, le Maroc vit depuis quelques semaines au rythme des soubresauts d’une vaste opération « mains-propres » contre le monde de la nuit. Dans le viseur, les restaurateurs et les distributeurs de boissons alcoolisées mis sous pression tandis qu’une purge au sein de l’appareil sécuritaire, menée par le patron du pôle sécuritaire DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi, est évoquée dans la presse.


Les descentes des autorités se multiplient, tandis qu’un flou persiste sur les contours de l’opération baptisée « Bacchus » telle que distillée par certains médias, notamment sur ses motivations et sur les personnes qu’elle vise. Des sources policières affirment cependant au Desk que cette opération vise à « lutter contre les infractions à la législation relative à la vente des boissons alcoolisées ». On parle notamment « d'assainir les circuits de distribution de ce type de marchandises dans les réseaux des établissements touristiques, pour éviter notamment leur infiltration par des produits frelatés ou issus des circuits de la contrebande ».


Un « lobby de Aïn Diab » ?

Tout commence à Casablanca en pleine crise du Covid-19. Dès le début du mois de juillet et alors que le Maroc en était à la troisième phase de levée de confinement, des descentes sont fréquemment organisées par les autorités locales dans différents restaurants de la capitale économique. Le but étant de faire appliquer les consignes et mesures de précaution sanitaire. Ces établissements obligés de fermer à une heure avancée sur l’horaire conventionnel, sont de ce fait particulièrement scrutés. Tout contrevenant aux mesures édictées par l’état d’urgence devant être rappelé à l’ordre. Jusque là, rien d'anormal.


Le 13 juillet, des vidéos, partagées sur les réseaux sociaux et reprises par les médias, montrent un agent d’autorité effectuer une visite surprise dans plusieurs établissements de la corniche de Aïn Diab. Les images ne semblent pas être captées par la caméra d’un média. Qui a filmé ces vidéos visiblement à l’aide d’un smartphone dont les séquences captent pas à pas l’action des forces de l’ordre ? On ne le saura pas. On y voit un représentant du ministère de l'Intérieur en treillis sermonner les employés des restaurants pour leur non-port du masque de protection et les gérants pour l’absence de distanciation physique entre les clients.


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