
n°855.Pourquoi le Palais a tancé le PJD après sa sortie sur Israël
Marginalisé de la scène politique intérieure depuis son laminage en règle lors des dernières élections générales, le parti islamiste de la Justice et du Développement (PJD) rongeait son frein, attendant en embuscade la meilleure occasion de se refaire une virginité auprès d’une opinion publique qui s’est largement détournée de son discours, mais aussi pour resserrer ses rangs dispersés par la défaite humiliante face au Rassemblement national des Indépendants (RNI) de Aziz Akhannouch.
Les signes avant-coureurs d’un repli des islamistes du PJD autour d’un socle commun identitaire ont rapidement émergé au lendemain du 8 septembre 2021, confirmant les profondes séquelles que leur a infligé l’accord de normalisation signé par Rabat et Tel-Aviv sous l’égide de Washington pour lequel le PJD sous le mandat de Saâdeddine El Otmani à la Primature avait dû courber l’échine.
Une stratégie de repli identitaire
A l’époque, face à un discours encore conciliant du PJD, encore groggy par la défaite électorale, la stratégie des « frères » a été de laisser libre cours aux sorties de sa matrice idéologique, le Mouvement unicité et réforme (MUR), qui très tôt a mené des attaques ciblées contre les politiques gouvernementales au nom des valeurs de l’Islam et toujours faisant référence à la menace d’un « entrisme sioniste » dans la société marocaine. Ce fut ainsi le cas en octobre 2021 pour mettre en garde contre « les tentatives d'exploitation de la diversité culturelle et civilisationnelle du pays pour permettre au sionisme de s’introduire dans l’école marocaine. »

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