
n°848.Pourquoi Madrid et Rabat ne voient pas du même œil leur Réunion de haut niveau
En célébrant la Réunion de haut niveau (RHN), les 1er et 2 février, Rabat et Madrid consacrent une nouvelle ère dans leurs relations diplomatiques, huit ans après le sommet de 2015, censé être annuel. D’un côté, cette RHN aura été l’occasion pour le gouvernement de Pablo Sánchez de montrer pleinement l’adhésion à la nouvelle étape des relations bilatérales avec son voisin du Sud, en annonçant une ligne de crédit de 800 millions d’euros (M €) pour les investissements espagnol au Maroc. De l’autre, il s’agissait pour le Maroc de verrouiller le changement de position inédit de l’Espagne - responsable historique - sur le conflit au Sahara occidental.
Une relation économique excellente, mais perfectible
La coopération commerciale entre les deux royaumes a connu un nouvel élan depuis la ratification du Traité d’amitié de bon voisinage et de coopération au début des années 1990. Le volume commercial entre les deux pays a doublé sur les dix dernières années, affichant par moment des taux de croissance annuels supérieurs à 10 %. Cette effervescence a plutôt profité à l’Espagne, qui s’est placée il y a huit ans en pole position des fournisseurs et des clients du Maroc. Celui-ci figure en revanche à la troisième place des partenaires économiques de Madrid en dehors de l’Union européenne et du Royaume-Uni. Il faut reconnaître que Rabat a, ces dernières années, amélioré la gamme de son offre d’export. En 2021, celle-ci était principalement composée d’équipements électriques, d’automobiles et de produits vestimentaires et agroalimentaires. Le Maroc, lui, importe principalement des produits pétroliers, des automobiles et des fils de cuivre.

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