n°892.Rêve, courage et émancipation par le sport… quel impact social aura l’exploit des Lionnes?

« Quand j'ai commencé, il n'y avait pas d'idôles dans le football féminin. Vous (les médias) ne diffusiez jamais de matchs de foot féminin. Comment j’étais supposée voir d’autres joueuses ? Comment est-ce que je pouvais imaginer que j’allais débarquer en sélection pour devenir une référence ?  Maintenant, quand je sors dans la rue, les gens m'arrêtent et les parents me disent : 'Ma fille vous adore, elle veut vous ressembler’ (…) Aujourd’hui, on a des références, ça n’aurait pas été possible si nous avions abandonné face aux premiers obstacles ». La déclaration, faite avec émotion, de la légende du football féminin brésilien et mondial, Marta, qui s'apprêtait à jouer le dernier match de sa carrière sous le maillot brésilien, n'est pas passée inaperçue lors de cette Coupe du Monde féminine.

Avec ces mots, Marta, qui a participé à six Coupes du Monde, a rappelé aux journalistes présents en conférence de presse, aux fans de football et à ses dirigeants, le long chemin parcouru par les joueuses de cette génération pour que le football féminin soit aujourd'hui aussi suivi et diffusé. Venue du Brésil, terre sainte du football, elle n'avait pas d'idole à suivre et a dû se frayer un chemin parmi les hommes. On peut facilement imaginer la situation et le vécu de nos Lionnes de l'Atlas qui viennent tout juste de marquer l'histoire en se qualifiant pour les huitièmes de finale.

Didn’t mean to make Marta cry, but that’s what happened after asking about her legacy on women’s football, 20 years after she first started. She spoke extremely elegantly and movingly about that journey. “I had no idols because there was no one we could we watch back then.” pic.twitter.com/clu3knNsZy

&mdash  tariq panja (@tariqpanja) August 1, 2023