
n°468.Soudan: l’armée assassine l’espoir d’une transition démocratique
Les militaires soudanais ont finalement jeté le masque. Deux mois après avoir, sous la pression des manifestants, écarté le dictateur Omar el-Béchir, au pouvoir depuis trente ans, et deux semaines après avoir rompu les négociations avec les représentants de la société civile sur la nature de la transition, c’est par la force, et au prix d’au moins 30 morts (60 selon le dernier bilan du comité des médecins proche de la contestation), qu’ils ont tenté de mettre un terme aux manifestations populaires qui continuaient de réclamer le transfert du pouvoir aux civils et l’instauration de la démocratie.
Mis en demeure début avril, par les manifestants mobilisés dans les rues depuis quatre mois, de « choisir entre le peuple et la dictature », ils avaient, dans un premier temps, paru divisés et hésitants, avant de se ranger aux côtés des manifestants face aux multiples milices et polices de la dictature. L’attitude favorable aux revendications populaires de la majorité des soldats du rang et d’une partie des sous-officiers n’avait pas été pour rien dans le ralliement apparent de l’état-major aux manifestants.

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