S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk
En continu
Les dernières informations en temps réel

Connectez-vous

Mot de passe oublié ?

Abonnez-vous !

Découvrez l'offre de lancement du Desk

60 DH
1 mois
Découvrir les offres
20.07.2022 à 17 H 36 • Mis à jour le 20.07.2022 à 17 H 38 • Temps de lecture : 2 minutes
Par
Migrants

Drame de Melilla : l’AMDH met en doute la thèse de réseaux mafieux structurés

L'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), a présenté, ce mercredi, un rapport sur le drame Melilla du 24 juin, un évènement qu’elle qualifie de « crime ignoble des politiques migratoires européennes, espagnoles et marocaines ».


Elle dénonce, dans son rapport, la violence « excessive » des autorités marocaines contre les migrants, l'intervention « répressive » du côté espagnol, ainsi que l'usage excessif du gaz lacrymogène et la non-assistance aux personnes en danger, de la part des deux pays.


La violence des autorités marocaines contre les migrants a également été observée avant l’assaut de Melilla, lit-on sur le rapport qui revient sur les attaques contre les campements de migrants qui ont duré 18 jours d’affilée.


« Les migrants étaient traqués et arrêtés, les campements détruits et les biens confisqués ou brulés, y compris la nourriture stockée », et 31 expulsions de camps de migrants, entre mars et juin, ont été recensées par l’AMDH.


Quant à l’assaut de Melilla, l’AMDH déclare disposer de 20 enregistrements vidéo, mettant en image les « traitements cruels, inhumains et dégradants des autorités marocaines contre des êtres humains blessés en détresse ou morts qui étaient empilés à terre sans aucun secours sur place, mais toujours encerclés par des dizaines d’agents publics ».


Par ailleurs, l’AMDH rejette le narratif selon lequel certains migrants appartiendraient à des réseaux de trafic structurés comme ont pu le dire les officiels marocains et espagnols, « la migration par saut à travers la barrière de Melilla était une migration gratuite ouverte à tous les demandeurs d’asile qui y adhèrent sur décision personnelle en s’installant dans les campements de Gourougou sans rien payer à quiconque ». La question soulevée lors de la présentation du rapport de la mission de reconnaissance du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), n'avait reçu qu'une réponse évasive de la part de sa présidente Amina Bouayach.


Des enquêtes journalistiques, notamment celles réalisées sur le terrain par l'agence espagnole EFE, avaient identifié des ramifications d'un réseau clanique et organisé allant du Maroc jusqu'au Mali et passant par l'Algérie.


L'AMDH remet également en cause l’information selon laquelle la majorité de migrants impliqués dans l’assaut seraient de nationalité soudanaise « les procès verbaux de la police et de la gendarmerie comportaient plusieurs fautes qui visent la nationalité soudanaises. Plusieurs migrants de nationalité yéménite ou sud- soudanaise ont été considérés comme des soudanais ».


Enfin, l’AMDH avance que « malgré les demandes répétées de l'AMDH Nador, l’enquête judiciaire, les autopsies détaillées des cadavres et l’identification des morts n’ont toujours pas été réalisés, alors que la liste des portés disparus suite à cette tragédie ne cesse de s’élargir ».

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite
Par
Revenir au direct