La décision d’extrader la fille de Panzeri repoussée une seconde fois

Un tribunal italien a reporté ce mardi pour la deuxième fois une audience sur l'opportunité de remettre à la Belgique Silvia Panzeri, la fille de l'ancien député européen Pier Antonio Panzeri, considéré par les procureurs de Bruxelles comme l'un des principaux acteurs du scandale de corruption qui a secoué le Parlement européen, rapporte Reuters.
Une cour d'appel de la ville de Brescia, dans le nord de l'Italie, avait initialement reporté le mois dernier une décision sur l'opportunité d'extrader Silvia Panzeri, également impliquée dans l'affaire de corruption, après que ses avocats eurent déclaré que la demande devait être rejetée en raison de la surpopulation dans les prisons belges.
Les juges ont demandé à la Belgique de leur fournir des informations sur son système pénitentiaire, mais lors d'une nouvelle audience mardi, ils ont déclaré ne pas avoir encore reçu les indications nécessaires et ont repoussé la séance au 16 janvier.
Le même tribunal, avec un autre groupe de juges, a déjà autorisé le transfert à Bruxelles de Maria Dolores Colleoni, l'épouse de Pier Antonio et la mère de Silvia.
Colleoni est cependant toujours en Italie, car ses avocats ont déposé un recours contre son transfert auprès de la plus haute cour d'appel d'Italie, qui devrait se prononcer dans les prochains jours.
Colleoni et Silvia Panzeri sont assignés à résidence dans le nord de l'Italie depuis le 10 décembre, conformément à un ordre d'arrêt européen émis par des magistrats belges concernant leur « participation à une organisation criminelle, au blanchiment d'argent et à la corruption » présumés. Ils ont nié toute implication.
Rappelons que les enquêteurs ont retrouvé chez Antonio Panzeri une grosse somme d’argent qui serait d’origine qatarie. Dans le détail, comme nous le rapportions précédemment, Panzeri, est soupçonné d’être « intervenu politiquement auprès de députés européens en faveur du Qatar et du Maroc, contre paiement », ressort-il de documents judiciaires relayés par les médias italiens.
Sa femme et sa fille, elles, auraient participé « au transport de cadeaux », lesquels auraient été faits par l’ambassadeur marocain en Pologne, Abderrahim Atmoun qui se targue d'être « un ami » de l’ex-eurodéputé, à travers diverses publications diffusées sur les réseaux sociaux accompagnées de clichés où on le voit en sa compagnie.
Pier Antonio Panzeri nie toujours tout acte répréhensible, tandis que le Maroc n'a pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters.
L'avocat de Silvia Panzeri a demandé mardi que son assignation à résidence soit levée, affirmant qu'elle était un avocat à part entière et que ses clients souffraient de l'ordre de détention.
Des extraits de l'ordre d'arrestation vus par Reuters indiquaient que Panzeri était soupçonné de recevoir des paiements du Qatar et du Maroc pour influencer des personnes travaillant au Parlement européen, et que sa femme et sa fille étaient au courant de ses activités.
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