Rabat prépare avec Washington les exercices Africa Lion dans un contexte tendu avec Alger

Des marines américains lors de l’exercice African Lion. US MARINES

Une délégation de l’U.S. Southern European Task Force est au Maroc depuis le 20 janvier dernier pour préparer l’African Lion 2021, l’exercice militaire le plus large du continent supervisé par les Etats-Unis, auquel participeront entre autres, le Maroc, le Sénégal ou encore la Tunisie. Le portail médiatique du département de la Défense américain DvidsHub, qui rapporte l’information, ajoute que la visite de la délégation de l’armée américaine durera jusqu’au 30 janvier prochain. En 2020, la pandémie de Covid-19 avait empêché la tenue de cet exercice militaire.

L’exercice est prévu pour juin prochain. D’après la même source, l’African Lion 21 verra la participation aux exercice de neufs pays, tandis que des dizaines d’autres prendront part en tant qu’observateurs. « Les activités prévues couvriront six pays distribués sur trois continents », renchérit DvidsHub. « Étant le plus important exercice de l’AFRICOM [le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique], impliquant des milliers de troupes de plusieurs corps américains dont des éléments de la Garde nationale et des réservistes, African Lion démontre l’engagement des Etats-Unis envers ses partenaires en Afrique », s’enthousiasme DvidsHub.

Cette visite intervient dans un contexte particulier des relations Maroc-US, plus d’un mois après la reconnaissance de l’ex-président américain Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, mais aussi à un moment où Alger intensifie ses manœuvres militaires à Tindouf sous prétexte d’une « menace extérieure », tandis que le Polisario affirme poursuivre des « tirs de missiles » vers la zone tampon de Guerguerat, que Rabat qualifie plutôt de « tirs de harcèlement » n’ayant pas affecté la circulation au niveau de ce point de passage.

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite