Le radical belgo-marocain Fouad Belkacem bientôt extradé vers le Maroc?
Fouad Belkacem, le chef belgo-marocain de 34 ans du groupe radical Sharia4Belgium, a affirmé que les services de renseignement belges ont tenté de le recruter « à maintes reprises » comme informateur. Dans une interview au magazine flamand Humo, il a révélé qu’il aurait par conséquent bénéficié d’une libération anticipée. L’homme a été condamné à douze ans de prison, il y a tout juste un an par la cour d’appel d’Anvers, qui avait confirmé son rôle de recruteur pour une organisation terroriste. Quarante-six membres de Sharia4Belgium avaient été traduits devant la justice. Rendu célèbre par son activisme de rue prônant l’instauration de la loi islamique, il aurait, selon la justice belge inspiré de jeunes gens à aller combattre dans les rangs de Daech en Syrie. Son refus de collaborer avec les services secrets belges aurait, selon ses dires, entraîné le lancement d’une procédure visant à le priver de sa nationalité belge, qu’il a acquise automatiquement en 1997, à la suite de la naturalisation de ses parents, d’origine marocaine. La justice belge compte bien le privé de son passeport belge. Une procédure qui pourrait aboutir in fine à son extradition au Maroc, option que Belkacem craint avant tout. Le cas de Belkacem n’est pas isolé. Le Monde qui analyse sa situation, le compare à celui d’Abdelkader Belliraj, un autre Belgo-Marocain dont le dossier avait défrayé la chronique dans des circonstances assez similaires : Condamné en 2010 à la réclusion à perpétuité à Rabat pour avoir perpétré six assassinats, dont celle d’un dirigeant de la communauté juive de Belgique, son dossier avait été classé en 2014 par le Parquet fédéral belge. Proche d’Al-Qaida et du Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC), l’intéressé était cependant un agent double, voire triple, et aurait notamment été recruté par… la Sûreté belge. Ses informations auraient permis le démantèlement d’une cellule en Grande-Bretagne, en 2005.
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