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18.01.2025 à 00 H 21 • Mis à jour le 18.01.2025 à 00 H 21
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Activisme

Youssef El Asrouti, opposant radical ou informateur de la DGED ?

Les autorités marocaines ont démenti vendredi avoir un lien avec un ressortissant détenu en Allemagne, soupçonné d'espionnage de partisans du mouvement Hirak né dans la région du Rif en 2016, a indiqué un responsable à l'AFP.


L'homme, identifié comme Youssef El Asrouti a été arrêté mercredi à l'aéroport de Francfort et est accusé d'avoir « travaillé pour un service secret marocain » en espionnant des membres du Hirak en Allemagne pour le compte de la DGED, le service de contre-espionnage marocain.


Une source sécuritaire marocaine s'exprimant sous couvert d'anonymat a déclaré à l'AFP qu'il s'agissait d'un « activiste radical » ayant une « position hostile à l'égard du royaume ».


L'homme « n'a aucun lien avec les services de renseignement marocains et n'a jamais collecté d'informations pour eux », a déclaré la source.


La source l'a plutôt décrit comme « l'un des activistes du Hirak les plus radicaux opérant en Europe », ayant des liens avec un groupe séparatiste de la région du Rif.


Les procureurs allemands ont déclaré qu'il avait agi avec un autre Marocain identifié comme Mohamed A, qui a été reconnu coupable d'espionnage en 2023 et condamné à une peine d'un an et neuf mois avec sursis.


Mohamed A. aurait reçu des billets d’avion pour des voyages personnels en échange d’informations recueillies pour les services de renseignement marocains sur les partisans du mouvement de protestation.


Youssef El Asrouti avait été arrêté en Espagne le 1er décembre 2024 en réponse à un mandat d’arrêt de l’Union européenne et avait ensuite été extradé vers l’Allemagne. Un juge a ordonné jeudi son placement en détention provisoire.


De sources concordantes, El Asrouti fait partie de la mouvance des « Républicains rifains », dirigée à Düsseldorf par Jaber El Ghadioui (ou Laghdioui), alias « Yuba », dont les connexions sont retracées avec l’Algérie.


Déjà en 2018, il avait été arrêté par les autorités allemandes pour séjour illégal, puis placé en détention dans un centre pour réfugiés en attendant son expulsion vers le Maroc. Il avait rapidement été relâché après avoir introduit une demande d’asile grâce à l’intervention d’un avocat mandaté par « Yuba ». Pour appuyer une demande d’asile, El Asrouti avait rendu publique une lettre par laquelle il renonçait à sa nationalité marocaine.


Berlin n’ayant pas donné de suite favorable à sa demande d’asile avait enclenché une procédure d’expulsion. Le consulat marocain à Düsseldorf avait même été sollicité pour délivrer un laissez-passer permettant son retour au Maroc. Cependant, l’avocat d’El Asrouti a fini par obtenir la nullité de son avis d’expulsion après sa résistance à être embarqué sur un vol à destination du royaume.


Depuis, l’activiste avait continué à se déplacer en Europe, notamment aux Pays-Bas où il s’était installé. Là encore, il avait déposé une nouvelle demande d’asile auprès des autorités locales au motif d’être un indépendantiste rifain menacé de persécution au Maroc.

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