Une seule licence d’exploitation de radio accordée en trois ans. C’est le maigre bilan affiché par la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), depuis la nomination le 3 décembre 2018 d’une nouvelle équipe dirigeante à sa tête, et du renouvellement des membres du Conseil Supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA).
« Lors de sa prise de fonction, la nouvelle présidente de la HACA Latifa Akharbach a insisté sur sa volonté de libéraliser le secteur à travers l’octroi de nouvelles licences, affirme Hakim Chagraoui, directeur général chez NRJ Maroc. Sur tous les communiqués officiels de l’instance, cette même volonté est affichée. Depuis la nomination du nouveau conseil, une seule licence a été attribuée, pour la création de U-Radio. Force est de constater que l’on est dans une phase de stagnation et non de libéralisation ».
La HACA, institution constitutionnelle et indépendante, est pourtant chargée de réguler le secteur en s’assurant du pluralisme de l’information au Maroc, à travers notamment l’attribution de licences d’exploitation pour l’émergence de nouvelles télévisions ou radios. Dans une allocution en 2018, prononcée au moment de la nomination de la nouvelle équipe, le roi Mohammed VI avait d’ailleurs rappelé les missions et les priorités de la Haute Autorité : la nécessité d’un « champ audiovisuel diversifié, pluriel et équilibré », et le « respect du pluralisme politique, culturel et linguistique, des courants d’opinion et de pensée dans notre pays ».
Dans les faits, la situation semble tout autre. Depuis les deux vagues de libéralisation en 2006 et 2009, où 14 radios et une télévision avaient vu le jour, l’ouverture du paysage audiovisuel marocain au secteur privé a nettement ralenti : seulement trois licences de radios et deux licences TV ont été délivrées depuis cette date.

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