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08.02.2019 à 02 H 23 • Mis à jour le 08.02.2019 à 02 H 25
Par
Diplomatie

Nouvelles tensions avec Riyad: l’ambassadeur du Maroc retenu à Rabat

Mohamed Ben Salman, tout-puissant prince héritier d’Arabie Saoudite. SAUDI ROYAL PALACE
Le Maroc a rappelé son ambassadeur en Arabie Saoudite pour des consultations après la diffusion d’un documentaire sur le Sahara Occidental jugé hostile par Rabat, selon un responsable gouvernemental, cité par l’agence américaine AP. Un signe de nouvelles crispations entre les deux royaumes dont les positions diffèrent désormais sur le conflit yéménite en sus de la crise du Qatar

« Des responsables gouvernementaux ont déclaré que le Maroc avait cessé de prendre part à une action militaire avec la coalition menée par le gouvernement saoudien dans la guerre au Yémen et avait rappelé son ambassadeur en Arabie saoudite », annonce l’agence américaine Associated Press.


Les tensions se sont accrues entre le Maroc et l'Arabie saoudite, face aux préoccupations internationales concernant les actions saoudiennes dans la guerre au Yémen et aussi en raison d'autres problèmes, avance la même source, faisant ainsi allusion à la position du Maroc dans le dossier du Qatar.


Un responsable du gouvernement marocain a déclaré jeudi que le Maroc ne participait plus aux interventions militaires ni aux réunions ministérielles au sein de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, précise AP. Le royaume avait en effet boycotté le 23 juin dernier une réunion des ministres de la Communication de la coalition arabe tenue à Jeddah, consacrée à l’examen des moyens visant à soutenir la « légitimité au Yémen ». De plus, La Marine royale a en effet brillé par son absence lors de l’exercice naval « Red Wave One » en Mer rouge fin décembre 2018.

Le gouvernement marocain n’a pas divulgué les détails de la participation de son armée à la coalition, qui était en guerre au Yémen contre les rebelles Houthis alignés sur l’Iran depuis 2015. Cependant, dès le mois d’avril 2018, selon des sources proches de l’armée de l’air consultées par Le Desk, le Maroc avait procédé au retrait de ses chasseurs F-16 engagés auprès de la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite dans le conflit yéménite. Le repli de l’escadron avait été assuré par un avion ravitailleur Airbus A330 émirati.


Les déclarations de Bourita ont rallumé la mèche...

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré lors d’une interview accordée le mois dernier à la chaîne de télévision Al-Jazeera, basée au Qatar, que la participation du Maroc au Yémen avait « changé ».


Bourita a également laissé entendre que Rabat avait de sérieuses réserves sur la récente tournée du prince saoudien Mohammed bin Salman dans d’autres pays arabes, alors que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi avait été assassiné dans l’enceinte de l’ambassade saoudienne à Istanbul. Le Maroc avait alors, selon sa version des faits contestée par Riyad, refusé d’accueillir le prince héritier saoudien dans un prétexte inhabituel, citant le « programme chargé » du roi Mohammed VI.


Après l’interview de Bourita, la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya a diffusé un documentaire sur le Sahara occidental, affirmant que « le Maroc l’avait envahi après le départ des colonisateurs espagnols en 1975 », ce qui a été perçu comme un nouveau signe de crispation entre les deux monarchies, traditionnellement alliées.



Le Maroc a rappelé son ambassadeur en Arabie Saoudite pour des consultations après la diffusion de ce documentaire, selon un autre responsable du gouvernement marocain, cité par AP.


Les deux représentants du gouvernement ont parlé à l'Associated Press sous couvert d'anonymat « parce qu'ils n'étaient pas autorisés à parler publiquement des tensions diplomatiques », ajoute la même source.


L’ambassadeur du Maroc en Arabie Saoudite, Mustapha Mansouri, resté depuis à Rabat, mais n’a pas répondu jeudi à des demandes de commentaires de la part d’AP. Selon des sources diplomatiques consultées par Le Desk, son statut diffère cependant d'un diplomate rappelé de son poste pour des consultations, arguant du fait qu'il n'est pas encore autorisé à regagner son poste.

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