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05.08.2021 à 14 H 20 • Mis à jour le 05.08.2021 à 14 H 20
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Justice

Affaire Pegasus : l’avocat du Maroc affirme que Forbidden Stories et Amnesty n’ont pas produit les preuves exigées

Me Olivier Baratelli, avocat du Maroc dans l’affaire Pegasus. AFP
L'avocat du Maroc dans l’affaire Pegasus, Me Olivier Baratelli, a affirmé que Forbidden Stories et Amnesty International n’ont pas réussi à produire, après le délai fixé de 10 jours, de preuve de leurs accusations à l’encontre du royaume accusé d’avoir utilisé le logiciel israélien à des fins d’espionnage

Le bras de fer entre le Maroc et la presse auteure des révélations du projet Pegasus continue. L'avocat du Maroc dans l’affaire Pegasus, Me Olivier Baratelli, a affirmé que Forbidden Stories et Amnesty International n’ont pas réussi à produire, après le délai fixé de 10 jours, de preuve de leurs accusations à l’encontre du Maroc, rapporte ce jeudi l'agence de presse MAP.


« Le délai de 10 jours dans lequel Amnesty et Forbidden pouvaient prouver ce qu’ils affirmaient est expiré. Ils n’ont rien sorti. La situation est ubuesque. Cela démontre ce que j’ai appelé depuis le premier jour être une supercherie », a souligné l’avocat français dans une interview exclusive, mercredi, à la télévision française CNews, citée par la MAP.


L'avocat mandaté par l'ambassade du Maroc à Paris ajoute aussi avoir « saisi la justice française, et que le Maroc a parallèlement saisi la justice allemande et espagnole ». Rabat avait en effet déposé plainte auprès du Parquet français contre Forbidden Stories, Amnesty International mais aussi Le Monde, Mediapart et Radio France. Ce 3 août, le Maroc annonçait aussi avoir déposé une demande d'injonction contre un journal allemand impliqué dans le consortium de médias derrière les révélations du projet Pegasus.



Un rapport d'expertise remis à la justice française

Baratelli précise de plus qu'il va « remettre au Procureur de la République de Paris, un rapport d'expertise informatique réalisé par un collège d'experts (...) qui vont exclure toute utilisation par le Maroc » du logiciel espion. Un collège d'experts saisi par Rabat, information déjà dévoilée quelques plus tôt dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD).



Selon Me Baratelli, « forcément, le Maroc a des détracteurs sur la scène internationale. Le Maroc est leader dans la lutte internationale contre le terrorisme. Le Maroc, qui est un ami de toujours de la France, a beaucoup aidé à déjouer des attentats sur le territoire français. Cela peut déplaire à certains. C’est ce que nous avons demandé à la justice française d’éclairer pour savoir qui pourrait être derrière (cette affaire) et savoir qui pourrait être derrière cette manipulation », ajoute-t-il.


Par ailleurs, du côté de la presse française, les interrogations demeurent de mise quant au silence de l'Élysée au sujet de l'affaire Pegasus. « L'absence de déclaration publique d'un Macron d'ordinaire si bavard a surpris et troublé nombre de diplomaties et de militaires », relève Le Canard Enchaîné dans son édition de cette semaine. « Le comportement inadmissible de deux pays amis, Israël et le Maroc méritait mieux que ce silence présumé diplomatique du Président », tonne, sous couvert d’anonymat, un diplomate de haut rang interrogé par l'hebdomadaire.

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