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15.12.2022 à 15 H 14 • Mis à jour le 15.12.2022 à 15 H 27
Par
Investigation

Pandora Papers: DSK visé en France par une enquête sur ses activités au Maroc

Pandora Papers. Dominique Strauss-Kahn. Création graphique: Le Desk
Le Desk associé à l’enquête mondiale des Pandora Papers menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) s’était penché en 2021 sur des documents comptables de la société Parnasse International domiciliée par Dominique Strauss-Kahn à Casablanca Finance City. Le parquet financier français a ouvert depuis une enquête pour blanchiment de fraude fiscale aggravée. Les détails

Le Parquet financier français a indiqué ce mercredi, qu'une enquête préliminaire sur les activités de conseil de l'ancien ministre socialiste français Dominique Strauss-Kahn (DSK) depuis le Maroc a été ouverte pour blanchiment de fraude fiscale aggravée.


Cette enquête intervient après les révélations des Pandora Papers, une enquête du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), à laquelle Le Desk avait participé en octobre 2021.


DSK a été entendu sous le régime de la garde à vue à la fin de l'été, selon une source judiciaire française.


Le régime fiscal de CFC en question

Parmi les quelque 11,9 millions de documents provenant de quatorze sociétés de services financiers étudiés, Le Desk et d’autres médias internationaux se sont penchés sur des éléments comptables de la société Parnasse International, domiciliée par l'ex-ministre socialiste français et ancien patron du FMI en mai 2013 à Casablanca.


Son transfert à Casablanca Finance City (CFC), dotée à l’époque des faits d’un régime fiscal avantageux, lui a permis une exonération totale d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans, puis un plafonnement à 8,75 %. L'enquête pointait également la création de Parnasse Global Limited en avril 2018 aux Émirats arabes unis. Dans ce pays où il n'y a pas de registre public des entreprises, l'entreprise de DSK ne paie aucun impôt.


Ces deux sociétés reçoivent les honoraires de DSK pour les conférences qu'il donne dans le monde entier et ses conseils aux entreprises et aux dirigeants de pays de pays notamment africains, dont à titre d’exemple, le président congolais Denis Sassou-Nguesso pour plaider la cause du Congo, pays très endetté, auprès du FMI.


DSK défend son statut de résident au Maroc 

« L'administration fiscale a demandé un rendez-vous à mon client et il ne s'est rien passé depuis », a déclaré Jean Veil, l'avocat de DSK. « J'en déduis que l'administration a été convaincue qu'effectivement il était un résident fiscal marocain. Pour moi, c'était un dossier qui était clos. Quand il vient à Paris, c'est moins de six mois, il n'a pas d'enfant à Paris, son travail n'est pas en France, je ne vois pas les éléments qui permettent de justifier le fait que sa fiscalité serait fautive », a-t-il ajouté.


« Ce ne sont pas les avantages fiscaux qui l’ont attiré au Maroc. Casablanca Finance City n’est pas un paradis fiscal, son régime est comparable à celui du Portugal, par exemple », arguait DSK, joint en octobre 2021 par Le Desk.


Pour DSK, « il n’y a pas de lien, ni causalité entre les deux sociétés ». Sur Twitter, il précisera plus tard : « Je suis résident fiscal marocain depuis 2013 et que j'y paye mes impôts à hauteur de 23,8 % de mes bénéfices, soit 812 000 euros pour les années 2018, 2019 et 2020 ».

 

DSK réside officiellement à Marrakech où il s’active aussi dans l’humanitaire avec l’appui de grandes entreprises hexagonales aux côtés de son épouse marocaine.


Lire notre enquête dans le cadre des Pandora Papers : De Casablanca à Dubaï, dans les méandres du système DSK

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