n°755.Comment la SMIT sous-traite à son tour le programme Forsa pour plus de 80 MDH

Depuis son lancement le 15 mars, Forsa, un ambitieux programme gouvernemental qui encourage la promotion de l’entrepreneuriat, notamment les TPME, et la création de l’emploi pour les jeunes généralement exclus des circuits de financement classiques, subit le feu roulant de la critique.

Principalement en cause, le choix de l'organe devant porter le programme Forsa, figurant parmi les initiatives phares portées par l'Exécutif de Aziz Akhannouch, à l'instar du programme Awrach, et dont l'imposant budget a été fixé à 1,25 milliard de dirhams (MMDH), en vue d'accompagner financièrement plus de 10 000 porteurs de projet.

Déjà en novembre dernier, lors de la présentation du budget du ministère de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, c'est Younes Sekkouri, du Parti Authenticité et Modernité (PAM) qui faisait la promotion du programme Forsa, prévoyant, soulignait-il, de soutenir 60 000 initiatives individuelles. Un prêt d'honneur pouvant atteindre 100 000 dirhams est prévu, remboursable sur une durée maximale de dix ans.

Sauf qu'à la mi-mars, Sekkouri perd le manche pour ne figurer qu'en qualité de membre du comité de pilotage, au même titre que d'autres acteurs, tandis que la présidence revenait à la ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor, affilée au Rassemblement National des Indépendants (RNI). La polémique s'est accentuée quand il s'est avéré que c'est plutôt la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT), dirigée par Imad Barrakad, à qui reviendra la tâche de conduire le programme Forsa.