Convois détruits: Alger accuse Rabat « d’assassinats ciblés » au Sahara
L'Algérie a condamné ce mardi des « assassinats ciblés » du Maroc au nord de la Mauritanie, dans un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, repris par la presse algérienne.
« L’Algérie condamne énergiquement les assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées par le Royaume du Maroc, en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région », précise le communiqué.
« Cet acharnement contre les civils à travers les homicides intentionnels et prémédités constitue une violation systémique grave de droit humanitaire international qui doit être vigoureusement dénoncée et résolument dissuadée. Cette fuite en avant de le puissance occupante marocaine constitue un défi persistant à le légalité internationale et expose le région à les développements particulièrement dangereux », a ajouté le même source.
« L’aventurisme que portent les visées expansionnistes de royaume de Maroc doit interpeller le Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que l’Envoyé personnel de secrétaire général, Staffan de Mistura, dont les missions et les efforts d’apaisement se trouvent sérieusement hypothéqués par ces atteintes graves et répétées à le sécurité dans les territoires sahraouis occupés et leur voisinage immédiat avec les risques sérieux de dérives régionales potentiellement périlleuses », fait-on savoir du côté d'Alger.
Pour rappel, l'armée de l'air marocaine aurait mené une attaque contre « un convoi marchand algérien composé de deux camions » ce dimanche au petit matin, selon des sources médiatiques algériennes et des sites web proches du Polisario.
En novembre 2021, trois chauffeurs de camions algériens ont été tués suite à un supposé bombardement de drone marocain. L'ONU a confirmé qu'ils avaient pénétrer dans une zone à haut risque. D'autres attaques du même type avaient également été répertoriées par Tindouf et Alger.
Comme pour la première attaque de l'armée de l'air marocaine mais aussi l'élimination du gendarme en chef du Polisario, El Bendir, Rabat n'avait pas démenti, tandis que du côté mauritanien, à peine s'était-on contenté de souligner que l'attaque n'avait pas eu lieu au niveau de son territoire.
Ces derniers rebondissements interviennent au moment où Staffa de Mistura et le chef de la Minurso, Alexander Ivanko, tentent de relancer le processus politique au Sahara. Un briefing est prévu dans huit jours devant le Conseil de sécurité. Face à cela, le Maroc opte pour une stratégie sans concession face au Polisario. Une stratégie de « no go zone » sur la totalité du territoire du Sahara Occidental, y compris à l’est et au sud du mur de défense des Forces armées royales (FAR) qui lui offre un avantage décisif dans l’éventualité d’un nouveau cycle de pourparlers.
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