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23.11.2020 à 11 H 06 • Mis à jour le 23.11.2020 à 11 H 06 • Temps de lecture : 2 minutes
Par
Sahara

Dakhla, plaque tournante de l’immigration illégale vers les Canaries

Dakhla est réputée pour sa lagune, épicentre de kite surf, l’expansion de son tourisme balnéaire et les grands projets de l’Etat qui veut faire du chef lieu de la province de Oued Eddahab un port stratégique dans les échanges du Maroc avec l’Afrique subsaharienne.


Mais aujourd’hui, un autre aspect de la ville saharienne retient l’attention des médias. Le quotidien espagnol El Pais souligne qu’elle est devenue aussi « le nouveau couloir d'émigration clandestine du Maroc qui fonctionne à plein régime » malgré le fait qu’elle est située dans « l'une des zones les plus surveillées du pays, où il semble quasiment impossible d'échapper au contrôle des autorités ».


« De plus en plus de bateaux quittent Dakhla en direction des îles Canaries. Le premier a commencé à arriver en 2018. L'année suivante, les îles espagnoles ont accueilli 2 698 émigrants clandestins par mer en provenance d'Afrique. Cette année, ils ont déjà atteint 18 300, dont la moitié sont Marocains. Et depuis au moins trois mois, les entrées des Marocains ont dépassé celles des Africains subsahariens, selon des sources officielles espagnoles », note la même source, confirmant des informations précédemment révélées par El Confidencial.


El Pais s’interroge pourquoi les autorités ne sont pas en mesure d'arrêter l'hémorragie : de nombreux jeunes Marocains y débarquent par la route et d'autres par avion. On les voit souvent déambuler avec leurs sacs à dos sur la corniche. Nombre d’entre eux viennent de Beni Mellal, Kelaa Sraghna et Fquih Ben Salah, où sévit la sécheresse.


« À l'atterrissage à Dakhla, il est surprenant que les autorités effectuent un test PCR des passagers pour détecter le virus Covid-19. Gratuitement. Il est obligatoire de fournir le numéro de téléphone et le lieu d'hébergement ». Et par la route, « il faut se soumettre aux contrôles de police, comme dans la plupart des communes du Maroc ».


Dakhla attire aussi de nombreux Africains subsahariens qui aspirent également à atteindre les îles Canaries. Ils viennent principalement de Côte d'Ivoire, de Guinée Conakry et du Sénégal.


Pour faire face à l’afflux des migrants sur l’archipel, les autorités espagnoles ont ouvert, la semaine passée, un campement sur l'île de Gran Canaria. Le sujet a été au centre des discussions entre le ministre de l’intérieur Abdelouafi Laftit et son homologue espagnol, Fernando Grande-Marlaska lors de sa visite à Rabat, vendredi.

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