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23.12.2022 à 15 H 36 • Mis à jour le 23.12.2022 à 15 H 36 • Temps de lecture : 2 minutes
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Justice

Drame de Melilla: affaire classée sans suite par le parquet espagnol

L'enquête ouverte par la justice espagnole sur la mort d'au moins 23 migrants suite au drame de Melilla le 24 juin dernier, a été classée sans suite, « faute d'éléments suffisants contre les forces de l'ordre espagnoles », rapporte l’agence de presse française AFP.


Dans le détail, « le parquet a classé l'enquête » sur ce drame car il n'a « pas identifié de signes de délit dans les agissements des agents des forces de sécurité » espagnoles, a annoncé ce vendredi le ministère public dans un communiqué.


« On ne peut pas conclure que l'action des agents ait augmenté le risque pesant sur la vie et l'intégrité physique des migrants et on ne peut donc pas les inculper d'homicide involontaire », a-t-il ajouté.


Selon le parquet, « aucun des agents n'a eu connaissance » de la chute de migrants les uns sur les autres depuis la clôture séparant l'enclave du Maroc « et de ses conséquences fatales », et n'a su « qu'il y avait des personnes en situation de risque qui nécessitaient de l'aide ».


Selon les autorités marocaines, au moins 23 migrants sont morts dans cette tragédie. À l’issue de la mission de reconnaissance effectuée par une délégation du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) dans la ville de Nador et ses environs, suite aux évènements tragiques de Melilla, la délégation avait indiqué qu'« il n’y pas eu d’attaques par balles et (que) les 217 blessés bénéficient d’un bon suivi médical »soulignant « l’usage d’une violence sans précédent de la part des migrants ».


Pour sa part, l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), qui a publié en juillet un rapport sur le drame Melilla, qualifie cet évènement de « crime ignoble des politiques migratoires européennes, espagnoles et marocaines ».


L'AMDH dénonce notamment, dans son rapport, la violence « excessive » des autorités marocaines contre les migrants, l'intervention « répressive » du côté espagnol, ainsi que l'usage excessif du gaz lacrymogène et la non-assistance aux personnes en danger, de la part des deux pays.


Amnesty International a, quant à elle, qualifié ce drame de « tuerie de masse » et accusé Rabat et Madrid de vouloir « couvrir leurs meurtres » en « dissimulant » la vérité, six mois après les faits.


« Certaines actions des agents espagnols et marocains, comme frapper des personnes immobilisées (...), refuser des soins médicaux d'urgence aux personnes blessées, l'usage répété de gaz lacrymogène contre des personnes se trouvant dans un espace clos dont elles ne pouvaient s'échapper, peuvent constituer une violation du droit à ne pas subir de torture et autres mauvais traitements », avait dénoncé mi-décembre l'ONG.


Enfin, rappelons que le ministre de l'Intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska a assuré, début novembre dernier à des journalistes, qu’« il n'y a pas eu de morts sur le territoire espagnol », lors du drame de Melilla.


Cette déclaration intervenait suite à la publication d'un documentaire de la BBC, qui contredit la version officielle, « montrant au moins un mort sur le sol de l'entrée » du poste-frontière séparant le Maroc de l'enclave espagnole, « et d'autres corps sans vie sortis de là par les forces de sécurité marocaines ».



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