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05.11.2019 à 16 H 10 • Mis à jour le 05.11.2019 à 16 H 31 • Temps de lecture : 3 minutes
Par
DGAPR

Le père de Zafzafi accusé de faire du Hirak du Rif «un fond de commerce»

Guerre de communiqués après l'affaire de l'audio fuité de Nasser Zafzafi. Son père, Ahmed Zafzafi, fait des événements d'Al Hoceima «un fonds de commerce exploitant, ainsi et de manière flagrante la situation de plusieurs détenus (...) ainsi que des conditions de leurs familles», a accusé la DGAPR. En réplique, l'AMDH a condamné «les représailles de l'administration pénitentiaire à l’encontre des détenus» après leur mise au cachot

En réponse aux allégations d’Ahmed Zafzafi, (père de Nasser Zafzafi, condamné à 20 ans de prison), la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), a affirmé que les personnes détenues à la prison de Ras El Ma de Fès dans le cadre des événements d'Al Hoceima « n'ont subi aucun mauvais traitement, encore moins la torture ».


« Au contraire, ces mêmes détenus ont agressé un certain nombre de fonctionnaires de l'établissement pénitentiaire et refusé d'obéir les ordres de gagner leurs cellules », a indiqué la DGAPR dans une mise au point relayée par la MAP le 4 novembre.


« Au vu de ces infractions qu'ils ont commises et afin de préserver la sécurité de l'établissement et de ses pensionnaires, des mesures disciplinaires ont été prises à leur encontre en procédant à leur transfert vers d'autres quartiers du même établissement ou vers d'autres établissements pénitentiaires, tout en les plaçant dans des cellules disciplinaires », ajoute la même source.


La DGAPR a ajouté qu’ « au moment où le père a allégué que son fils est jusqu'à présent sous la torture, ce dernier était en pleine conversation téléphonique avec ses avocats, ce qui prouve que les allégations publiées relèvent du mensonge et de la calomnie », faisant référence à un Facebook Live d’Ahmed Zafzafi du 30 octobre où ce dernier réitérait le contenu de l’audio de son fils témoignant sur les sévices qu’il dit avoir subis et les conditions spartiates de sa détention. Sa diffusion sur les réseaux sociaux a été suivie de sanctions contre la direction de la prison et de l’envoi au cachot de Nasser Zafzafi et d’autres prisonniers accusés de « rébellion ».


Ahmed Zafzafi fait des événements d'Al Hoceima « un fonds de commerce exploitant, ainsi et de manière flagrante la situation de plusieurs détenus dans le cadre de ces événements ainsi que des conditions de leurs familles », a accusé la DGAPR.


De son côté, l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a publié un communiqué pour condamner « les représailles de la DGAPR à l’encontre des détenus du Hirak du Rif ».


Dans un communiqué diffusé le 5 novembre, les familles des détenus de Hirak du Rif  (Nabil Ahamjik, Zakaria Adhachour, Wassim Boustati, Samir Igith et Nasser Zafzafi) ont soutenu que leurs proches « avaient été soumis à de graves tortures et à des mesures disciplinaires sévères sans justification valable ». ,


« Nous craignons, à la lumière d'expériences antérieures, que le déni de visite a pour but de couvrir les pratiques de torture qui les ont affectées, en profitant d'un laps de temps suffisant pour dissimuler les effets de la torture », ont elles indiqué via l'Association Thafra qui les représentent.


Les familles des six détenus ont demandé instamment au Conseil national pour la prévention de la torture et au Conseil national pour les droits de l'Homme (CNDH) « un arrêt de la torture, l'ouverture d'une enquête urgente et l'envoi de médecins légistes examiner la santé des détenus ».


« Nous informons l'opinion publique nationale et internationale que, si le ministère public ne joue pas son rôle en ouvrant une enquête urgente et impartiale conformément aux exigences légales en matière d'incrimination de la torture, et dans le cas du Mécanisme national de prévention de la torture, nous aurons recours aux mécanismes des Nations Unies ratifiés par le Maroc (…) et à « une intervention urgente du rapporteur des Nations unies sur la torture afin de préserver la vie de nos enfants et de protéger leur intégrité physique et psychologique », ont-elles déclaré.


« Nous considérons également que nos enfants se trouvent dans une situation d’enlèvement tant que nous et leurs avocats n’avons aucune information sur leurs nouveaux lieux de détention et tenons l’État marocain pleinement responsable de ce à quoi nos enfants ont été soumis », ont affirmé les familles dans ce communiqué signé par Ahmed Zafzafi et « au nom des six familles ».

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