Enel ne confirme pas que ses projets au Maroc sont concernés par le green bond de 1,25 MM€

La presse s’est-elle un peu trop vite enflammée à l’annonce du green bond d’Enel de plus de 1,2 milliards d’euros sur le marché européen ? Jeudi 12 janvier L’Economiste titre « Eolien : Enel mobilise les moyens de ses ambitions ». Et d'ajouter :« Objectif : soutenir la croissance de ses activités à l’international, dont le Maroc ». Le journal économique de Casablanca fait état dans cet article du bouclage de l’opération par Enel Green Power et souligne que « ce fonds devrait surtout permettre à l’énergéticien de soutenir le financement du développement de ses activités. Le Maroc, où le groupe italien vient de remporter de nombreux contrats, fait partie en effet de ces marchés sur lesquels Enel mise gros ». Dans la foulée, Le360, Telquel.ma (qui a amendé son article depuis), ou encore Perspectives ont affirmé la même chose. Or, à lire la documentation fournie par le géant italien, ce green bond ne concerne d’une part qu’une frange de ses investissements dans les énergies renouvelables et que par ailleurs, seuls deux projets dans cette catégorie sont mis en avant, une ferme éolienne au Mexique et un second investissement comparable en Afrique du Sud. Le fait que cette liste ne soit pas en effet exhaustive ne permet pas non plus de déduire que l’opération concerne à coup sûr les intérêts d’Enel au Maroc. L’assertion est pour le moins aventureuse. Interrogé par Le Desk, le porte-parole d’Enel appelle d’ailleurs à la prudence : « Toutes les informations concernant ce green bond sont incluses dans la note d’information rendue publique. Nous ne donnons pas de détails sur la liste des projets qui seront financés par ce green bond ».