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10.05.2017 à 11 H 36 • Mis à jour le 03.06.2019 à 14 H 40
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Sahara, Maroc-UE, COP 22, législatives, Union africaine, Gdim Izik, droits de l’Homme…, il n’y a pas un sujet qui concerne le Maroc et pour lequel l’eurodéputé socialiste, président du groupe d’amitié France-Maroc au sein du Parlement européen, ne mouille la chemise pour défendre haut et fort les thèses de Rabat.


Son engagement est total, jusqu’à dénoncer l’Association des droits humains (AMDH) à Bruxelles ou croiser régulièrement le fer avec l’Algérie, il est ainsi de toutes les batailles. En retour, l’allié français est choyé par le Maroc qui l’invite à toutes ses grand-messes : il était dernièrement l’un des VIP croisiériste du Forum Crans-Montana de Dakhla et a été l’une des toutes premières personnalités politiques étrangères a être reçues en audience par Nasser Bourita après sa nomination à la tête du ministère des Affaires étrangères.


17 mars 2017. Gilles Pargneaux (à-d) en compagnie de Jean-Paul Carteron fondateur du Forum Crans-Montana à Dakhla. MOHAMED DRISSI KAMILI / LE DESK


Il y a cependant un sujet pour lequel le remuant lobbyiste du royaume auprès des instances internationales est très discret : sa nomination à la tête du conseil d’administration de la société British International School Private, structure qui porte le projet pédagogique de la future et très controversée école privée éponyme (BISC), financée par la sulfureuse famille El Fehdi.


22 juin 2016. Chantier de construction du groupement scolaire British International School près du quartier de Sidi Maârouf à Casablanca. L'école était supposée accueillir ses premiers élèves pour la rentrée scolaire de septembre 2016. DAVID RODRIGUES / LE DESK


Sa désignation à ce poste avait été révélée par Le Desk en novembre 2016. Elle intervenait quelques mois à peine après nos révélations sur les investisseurs marocains derrière le projet d’implantation de cette première école britannique du royaume qui sont recherchés depuis 2013 par Interpol : les autorités vietnamiennes les accusent d’avoir escroqué la plus grande banque publique du pays à hauteur de 100 millions de dollars avant de s’enfuir. Depuis, ils multiplient les investissements au Maroc en toute quiétude.


Source: Inforisk


Fait troublant, en avril 2016, quelques semaines avant que la direction de l’école n’annonce aux médias l’ouverture du campus de Casablanca pour la rentrée 2016-17 (reportée depuis), la société British International School Private, domiciliée à l’adresse du chantier, route de Sidi Messoud, a été créée. Son objet social porte notamment sur « l’assistance dans la création et la gestion des établissements d’enseignement scolaires privés » et « le montage des projets pédagogiques », mais aucune indication n’est fournie son tour de table.


Des personnalités connues du secteur de l’éducation avaient été nommées au conseil d’administration de cette nouvelle société, comme Mohammed Abou Damir, ex-directeur de l’Académie régionale d’éducation et de formation de Doukkala-Abda, ou Abdessamad Fatmi, un des premiers lauréats de l’université Al Akhawayn, qui était jusque là conseiller de l’ex-ministre de l’Education Rachid Belmokhtar. Un nouvel administrateur a également rejoint Pargneaux au sein du board : Nicolas Cherkas, ancien directeur de projet au British Council de Rabat et reconverti depuis dans le consulting au Maroc.


Abdessamad Fatmi avait quitté le projet quelques semaines avant la parution de notre enquête et expliquait au Desk la création de cette nouvelle société par le besoin de « séparer les investisseurs et les experts afin d’assurer l’indépendance du projet pédagogique ». Il avait toutefois refusé de revenir sur les causes de son départ et la raison pour laquelle l’école n’a pas obtenu d’autorisation du ministère de l’Education, malgré l’arrivée de ces experts.


Une campagne sponsorisée sur Facebook a été lancée dernièrement en vue du démarrage du campus de Casablanca de la BISC


Le mystère de la BISC – et de ses investisseurs – n’a toujours pas livré tous ses secrets, alors que la direction de l’école s’active de plus belle pour le lancement de nouveaux projets à Rabat et Marrakech et mène depuis peu une intense campagne de communication sur les réseaux sociaux en vue de l’ouverture de son campus à Casablanca.


Contacté par Le Desk, Gilles Pargneaux s’est refusé à tout commentaire.


DISCLAIMER du 10 mai 2017

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