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13.02.2023 à 01 H 13 • Mis à jour le 08.01.2025 à 15 H 30 • Temps de lecture : 12 minutes
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Hold-up d’État sur les Ritz-Carlton des Zenagui : le palace fantôme de Rabat (1/2)

RÉCIT-ENQUÊTE. Deux palaces de rêve, l’un à Rabat, l’autre à M’diq ont été édifiés à coups de milliards de dirhams par la fratrie du conseiller royal et ex-ministre du Tourisme, Yassir Zenagui. Ils étaient fin prêts pour leur grand opening quand l’Etat en a décidé autrement. Le Desk y consacre un récit-enquête en deux volets. Voici l’histoire rocambolesque du premier : le Ritz-Carlton Dar Essalam, désormais hôtel fantôme

En juillet dernier, Le Desk révélait que le Ritz-Carlton de Rabat, le plus imposant hôtel de la capitale, bâti à l’orée du prestigieux Royal Golf Dar Essalam n’allait pas ouvrir de sitôt. En cause, la rupture du contrat de bail emphytéotique de 99 ans sur ce terrain de 41 ha conclu entre la direction des Domaines de l’État avec la société RCGR, filiale d’Arc Oris Holding, le groupe familial de Yassir Zenagui, conseiller royal et ex-ministre du Tourisme et ses frères Karim et Samir (ce dernier étant son gestionnaire effectif).


La redevance annuelle avait été fixée à 500 000 dirhams (DH), portée à 750 000 DH cinq ans après le versement de la première annuité.


Comme nous le rapportions, les Zenagui avaient été délestés de leur hôtel pour « manquements fondamentaux ». L’article 13 du contrat activé par l’État pour mettre fin au bail stipule deux points essentiels. D’abord, que « les constructions édifiées et tous les travaux et aménagements effectués par le preneur (RCGR, ndlr) sur l’assiette foncière dans le cadre de l’établissement touristique resteront sa propriété pendant toute la durée de ce bail emphytéotique ». Ensuite que « les biens réalisés sur l'assiette foncière par le preneur quelles que soient leur valeur et leur nature, seront acquis au bailleur à l'expiration de la durée du présent contrat et/ou à la suite de résiliation, sans indemnité ».


Aucune clause de remboursement sur les biens n'est non plus envisageable. Résultat, à la mi-juin 2022, il a été procédé à la radiation pure et simple de l'inscription du contrat de bail du registre de la conservation foncière. De cette résiliation, il en ressort qu'aujourd'hui la société RCGR n'a plus aucun droit sur le foncier abritant le Ritz-Carlton de Rabat, et par conséquent sur tout ce qui a pu y être aménagé ou construit. Sauf que durant plus d’une décennie, les Zenagui ont parachevé leur palace.


Le complexe hôtelier niché au milieu d'une forêt de chênes avec ses 117 chambres, suites et villas de maître, ses salons palatiaux, ses 5 restaurants aux cuisines les plus raffinées, ses spa et hammam dignes des Mille et une nuits est fin prêt et les meilleurs voyagistes du monde proposaient déjà cet établissement d’exception.

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