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12.12.2022 à 06 H 29 • Mis à jour le 01.09.2024 à 12 H 32 • Temps de lecture : 13 minutes
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OCP : la seconde révolution industrielle de Mostafa Terrab

DECRYPTAGE. Le patron du géant des phosphates a présenté au Roi Mohammed VI une nouvelle étape de développement qui vise à consolider la position mondiale du Groupe OCP sur le marché des engrais en investissant massivement dans les énergies renouvelables et dans la filière de l’hydrogène et ammoniac verts, mettant ainsi à profit les capacités de recherche de l’UM6P. Quelle est sa logique et pour quels objectifs ?

Le 3 décembre, Mostafa Terrab faisait l’exposé devant le Roi Mohammed VI de la seconde phase du programme d’investissement du groupe OCP devant mobiliser sur un horizon de cinq ans pas moins de 130 milliards de dirhams.


Pour comprendre le contexte de cet ambitieux programme, il est nécessaire de tirer les fils de l’histoire récente du géant des phosphates. Il y a eu d’abord la parenthèse du sauvetage du mastodonte OCP après un difficile exercice de droit d’inventaire avant l’entame, dès 2012, de la première grande phase de développement étalée sur une décennie (2012-2021) où déjà les premiers jalons de cette vision avaient été établis. Sur le socle de la réorganisation d’OCP en société viable (avec la sortie des caisses de retraite permettant des levées de fonds), l’ambition du groupe avait été formalisée autour d’un effort colossal d’investissement en deux temps. Objectif déclaré : rendre en quelque sorte justice aux immenses réserves de phosphate dont regorge le sous-sol marocain. L’impératif était alors, en sus de dégraisser le mammouth, d’utiliser au mieux les capacités existantes (usines) de transformation du produit fini, à savoir les engrais.


Mostafa Terrab, PDG d'OCP, présentant au Roi Mohammed VI son nouveau programme d'investissement 2023-2027. Crédit : MAP


Le bilan à 2021 donne la mesure de ce premier élan pour 8 milliards de dollars (MM $) investis : la production d’engrais est passée de 4,5 millions de tonnes (MT) à 12 MT par an avec un investissement de 4,6 milliards de dollars (MM $), celle de la roche de 27 à 44 MT pour un investissement de 2,4 MM $ et enfin, 1 MM $ ont servi à porter les capacités logistiques et portuaires de 26 MT à 50 MT. En tout, 2,8 MM $ ont été levés sur le marché obligataire international, 5,2 MM $ ont profité à l’écosystème local avec un taux d’intégration locale de 65 %, 400 entreprises industrielles marocaines ont pu y participer générant ainsi la création de 8 400 emplois directs et indirects.

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Par @MarocAmar
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