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28.02.2023 à 17 H 30 • Mis à jour le 04.03.2023 à 10 H 06 • Temps de lecture : 15 minutes
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« Réseau Chaâbani » : la façade au sourire blanc du blanchiment (2/2)

ENQUÊTE. Second volet de notre enquête sur l’un des plus discrets clans mafieux spécialisés dans le blanchiment de l’argent de la drogue écoulée en Europe. Au Maroc, Sallam Chaâbani et Tawfik Soudani ont établi une impressionnante liste de sociétés. Si l’immobilier se taille la part du lion, on leur compte des affaires dans l’électroménager, la construction, l’agroalimentaire ou encore l’eau minérale

C’est loin de la corvée des collectes — et des prises de risque du métier — que l’on retrouve Sallam Chaâbani. Loin, aussi, de l’épicentre des opérations. Entouré de ses frères Saïd, Abdallah et Hassan, il investit sans coup férir : immobilier, électroménager, import-export, agriculture, construction, change. Entre 2005 et 2016, les entreprises de la fratrie ont généré plus de 800 millions de dirhams de chiffre d'affaires cumulé.


Les Chaâbani auront connu onze ans de grandeur discrète, en demeurant les visages inconnus derrière des marques célèbres au Maroc. À partir de novembre 2016, les mandats d'arrêt commencent à pleuvoir sur les membres du réseau. Ils se retirent alors précipitamment des affaires, cèdent ou font donation de leurs parts et démissionnent des postes de gérance. Ils sifflent au préalable les comptes de certaines sociétés, comme El Cosat, dont ils ponctionnent 5,9 millions de dirhams (MDH) du capital en 2017, ne laissant au fisc que chaises, casiers et ordinateurs à vendre aux enchères l'année suivante.


2016 s'annonçait pourtant une année faste pour le clan Chaâbani. Le Desk a noté une montée en régime en proportion de sociétés créées, ainsi qu'une plus grande diversification de leur portefeuille d’investissement : cinq entreprises avaient été constituées en cette seule année. À partir de 2017, les frères Chaâbani ne se signalent plus sur les registres du commerce. Certains membres de la fratrie iront jusqu’à changer de patronyme, en adjoignant le nom de Aadmi à celui de Chaâbani, constate Le Desk en consultant des actes juridiques parus au Maroc ainsi que dans le bulletin officiel des annonces légales d’Espagne. Nous perdons leur trace jusqu'en 2021.


Près de cinq ans après le démantèlement de son réseau de blanchiment, le nom de Sallam Chaâbani refait surface. En janvier 2021, il place sa bijouterie Al-Kanz en gérance libre auprès de la société World of Jewellery. Créée en 2019 par un certain Zakaria Chaâbani, né en 1996 à Oulad Boutayeb, à Nador, World of Jewellery est domiciliée rue Point du Jour, au quartier Bourgogne, une adresse rattachée à plusieurs entreprises de la famille Chaâbani. L'acte de gérance libre est résilié en juin 2022.


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