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29.03.2020 à 11 H 55 • Mis à jour le 29.03.2020 à 11 H 55 • Temps de lecture : 3 minutes
Par La rédaction

Maroc: La fermeture des frontières a aussi piégé des centaines de MRE

Des centaines de Marocains vivant dans divers pays européens, dont beaucoup en Espagne, ne sont pas autorisés à quitter le Maroc et à rentrer chez eux après que le pays ait décrété la fermeture de ses frontières le 13 mars et annoncé un enfermement obligatoire jusqu'au 20 avril.


Parmi eux figurent des femmes enceintes, des personnes souffrant de diabète ou dépendantes d'un traitement de dialyse, entre autres, qu’EFE a pu contacter par téléphone et qui séjournent chez des parents ou, dans certains cas, dans des appartements loués, alors que leur argent s'épuise.


Contacté par EFE, le ministère des affaires étrangères, Nasser Bourita, n'a pas voulu donner sa version des faits ni fournir un chiffre pour les personnes touchées par cette situation.


En Espagne, l'association "ITRAN-Association des amis du peuple marocain" s'est en quelque sorte chargée de la défense de ces personnes  son fondateur et président, Mohamed Alami, prétend avoir une connaissance directe de "quelque 300 personnes" dans cette situation, mais soutient, d'après d'autres informations, qu'il pourrait y en avoir "700 ou plus".


La fermeture des frontières le 13 mars n'a pas été étanche : en effet, différents contingents de touristes européens partaient sur des vols spéciaux affrétés par les différentes compagnies, dans certains cas avec l'aide de leurs ambassades respectives.


Dans le cas de l'Espagne, 9 500 personnes ont pu rentrer dans leur pays depuis le Maroc, selon les chiffres du ministère des affaires étrangères, mais seulement celles qui étaient titulaires d'un passeport espagnol.


C'est-à-dire que la police marocaine n'autorise pas le départ des Marocains résidant légalement en Espagne, dont un grand nombre avec des membres de leur famille et des emplois qu'ils y ont laissés.


Alami assure qu'il y a 53 cas particulièrement dramatiques en raison de leur situation personnelle, des résidents dans différents endroits en Espagne et maintenant "piégés" à Tanger, Larache ou Marrakech. Il considère plus urgent les personnes qui dépendent d'un médicament qui, en Espagne, est fourni par la Sécurité sociale et qui, au Maroc, n'existe pas ou à des prix très élevés.


Ces 53 personnes qui, comme les autres Marocains, vivent confinées dans plusieurs villes du Maroc - obligées de rester à domicile jusqu'au 20 avril - ont créé un groupe WhatsApp, seul moyen de coordination de nos jours : elles y partagent les rumeurs sur l'affrètement exceptionnel d'un navire vers l'Espagne ou donnent des conseils sur la manière de faire face à cette situation.


L'un des cas les plus dramatiques est celui de Yousra Attar Boulaich, enceinte de six mois, qui est entrée au Maroc accompagnée de sa fille de 2 ans et demi le 9 pour récupérer son permis de conduire qu'elle entendait valider en Espagne. La fermeture des frontières l'a surprise chez sa sœur à Tanger.


Résidente à Sant Andréu de Llavaneras, Yousra ne dispose pas au Maroc des médicaments nécessaires pour traiter la polyarthrite rhumatoïde qui lui cause de fortes douleurs.


Amal Nour est à Fès, accompagnée de son fils de 10 ans, tandis que sa fille de 7 ans est restée en Espagne avec son père. Elle dit qu'elle est entrée le 12 avec l'intention de passer une semaine et maintenant elle est confinée jusqu'au 20 avril, "sans argent, sans vêtements et sans les médicaments antidépresseurs que je prends en Espagne".


L'une des femmes qui organise l'ensemble du groupe est Nabila El Barqui, qui a laissé son fils de 11 ans à l'hôpital et aux soins d'une sœur pour une visite rapide à sa mère à Larache. Elle a dû louer un appartement à Asilah qu'elle paie à la semaine.


"Il ne me reste que 100 euros et l'appartement me coûte 90 par semaine", demande-t-elle, se plaignant de ne recevoir aucune aide, ni même de réponses, de ses interlocuteurs du ministère des affaires étrangères.


Alami de l'ITRAN se demande pourquoi le Maroc, qui a permis à tous les étrangers qui le souhaitent de partir, et qui a en même temps apporté une aide par l'intermédiaire de ses consulats pour le transport et l'hébergement des Marocains dans un pays tiers, ne fait rien pour ces MRE (Marocains résidents à l’étranger).


"Ils sont là, sans argent, et quand ils appellent à l'aide, on se contente de les lister. D'où vient l'ordre de leur interdire de rentrer chez eux ?", se demande-t-il.


Source EFE


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