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27.06.2024 à 14 H 40 • Mis à jour le 27.06.2024 à 14 H 49

Festival Gnaoua et Musiques du Monde: un Face au Desk avec Neila Tazi

A l’aube du lancement de la 25ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde – Essaouira, Neila Tazi , cofondatrice et productrice de l’évènement se confie au Desk. Elle retrace les succès et les difficultés d’un festival devenu, en un quart de siècle un phénomène « de portée mondiale ».

Face au Desk, la productrice du festival le plus iconique du Maroc, évoque les multiples facettes d’un rendez-vous qui dépasse désormais largement le cadre musical. Pour elle, le festival n’est pas qu’« un projet de divertissement mais bien un grand projet culturel ». Impliquant  des valeurs de « reconnaissances des minorités, de développement par la culture et de créations de richesse », l’évènement a aujourd'hui des ambitions qui « dépassent de loin » les espérances nourries en 1998, année du lancement de la manifestation.


En évoquant l’édition de cette année, Neila Tazi rappelle une nouveauté de taille : « un partenariat avec Berklee College of Music, la plus prestigieuse école du monde », sur lequel la productrice confie « y travailler depuis 14 ans ». Les plus illustres professeurs vont donc diriger des master class avec de jeunes talents venus de partout dans le monde mais aussi quelques marocains afin d’instaurer une culture de « l’excellence ».


Neila Tazi évoque aussi une responsabilité venue aussi avec la visibilité internationale du festival en donnant l’exemple « du reportage diffusée en prime time l’année dernière sur la chaîne américaine CBS News dans son émission phare 60 minutes. Plus question pour elle de se cacher, mais bien de profiter d’une « visibilité inédite » pour véhiculer « une image de la ville d’Essaouira et du Maroc » avec des valeurs « d’égalité, de reconnaissance des minorités et de développement par la culture ».


Enfin, Neila Tazi ne cache pas les difficultés liées au financement du festival « dans la douleur et l’incertitude », et déplore que la ville « soit incapable de financer » tout en louant les efforts du gouvernement actuel pour équilibrer la balance « privé-public ». Elle revient sur l’épisode de la pandémie du Covid-19 durant lequel elle a du « déplorer et assumer des pertes financières considérables » et engager un « crédit sur 7 ans ». Elle rejette par ailleurs la délocalisation du festival malgré « des propositions d’autres villes » et revendique l’ancrage souiri de la manifestation.


Se disant « fière » d’avoir pérennisé l’évènement, Neila Tazi travaille au développement de la culture au Maroc à travers son second mandat de représentante de la CGEM au Parlement et de son poste de présidente de la Fédération des Industries Culturelles et Créatives. Le tout au service d’une diplomatie culturelle « un atout considérable » pour le Maroc.

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