Hassad déclenche les hostilités contre le Département d’Etat américain

Décidément rien ne va plus entre Rabat et Washington. Après la position des Etats-Unis favorable au maintien des prérogatives de la Minurso défendu par le Secrétaire général des Nations Unies devant Conseil de sécurité, ressentie par le Maroc comme une traitrise de la part de son allié, c’est au tour du dernier rapport du Département d’Etat sur la situation des Droits de l’Homme dans le royaume de faire sortir de ses gonds, cette fois-ci, le ministère de l’Intérieur. De mémoire de diplomate marocain, il faut remonter à l'ère Carter, voire Nixon lorsque Hassan II avait accusé Washington de permissivité à l'égard des putschistes de 1972 pour jauger d'une telle détérioration des rapports.
Le rapport, rendu public le 13 avril dernier, faisant état de cas de tortures et d’une situation d’impunité des mis en cause - constats basés notamment sur des données d’Amnesty International -, d’atteintes à la liberté de la presse et à la liberté de conscience, d’une justice soumise à l’interventionnisme de l’Exécutif sur les thématiques sensibles (monarchie, Islam, Sahara etc.), et de faits de corruption dans la passation de marchés publics, est « véritablement scandaleux », déclare le département de Mohamed Hassad dans un communiqué au vitriol relayé le 17 mai par l’agence officielle MAP.

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