n°865.Au procès des violeurs de Tiflet, c’est aussi la justice marocaine qui est condamnée
Il est presque 13h ce jeudi lorsque débute enfin le procès des violeurs de S., fillette de 12 ans originaire d’un village des environs de Tiflet, dans la salle n°2 de la toute neuve Cour d’appel de Rabat. La pièce est pleine à craquer. Sur les bancs à gauche de l’entrée, des dizaines de femmes attendent, les yeux débordant d’anxiété l’arrivée de leurs enfants, leurs frères, leurs cousins par la petite porte de l’autre côté de la salle. Au centre, le banc des avocats, une bonne trentaine, de tous horizons venus défendre la jeune victime.
On y retrouve des (ex-)militants de gauche, de la cause féministe, des droits de l’enfant mais surtout un ancien secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme, l'avovat Mohammed Sebbar. Puis, sur la droite, les bancs des accusés. Dans un mouvement réglé comme du papier à musique, ils font irruption dans la salle, escortés par une demi-douzaine de policiers, au même moment où les magistrats font également leur entrée. Le public se lève, le brouhaha s’éteint net, les journalistes dégainent leurs téléphones, leurs calepins, leurs stylos.
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