n°444.Dissolution de Racines, dommage collatéral d’une politique d’éradication des voix critiques
« C’est un exercice parfait d’arbitraire », martèle Raymond Benhaim, président de Racines lors de l’ ultime conférence de presse tenue à Casablanca le 22 avril suite à la dissolution de l’association culturelle, confirmée en appel par décision de justice le 16 avril. Eliminée, Racines aura eu le mérite d’avoir cru jusqu’au bout à un procès équitable qui s’est révélé à sens unique. Rien n’y a fait, la justice s’étant avérée « indifférente » à l’argument des plaignants, pourtant bien solides.
Les faits ont été présentés ainsi : la justice reproche à l’association d’avoir organisé « une réunion politique », en l’occurrence le tournage de quelques épisodes de la web-émission « 1 dîner, 2 cons » diffusée sur Youtube et connue pour son ton libertaire et ses débats sans tabous. Dans ses attendus, la justice a estimé que la supposée collusion de Racines avec cette prise de parole irait à l’encontre des ses statuts. Pour cela, l’article 7 de la loi des associations, rattachée au Dahir des libertés publiques a été brandi, même si celui-ci fait plutôt allusion aux conditions de constitution d’une association.
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