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03.01.2018 à 18 H 47 • Mis à jour le 03.01.2018 à 18 H 47 • Temps de lecture : 9 minutes
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n°257.Iran: naissance d’une « troisième force »

L’agitation se poursuit en Iran, gagne de nouvelles villes et prend une coloration très anti-religieuse. Contrairement à 2009, « c’est vraiment le peuple qui est dans la rue », notent les observateurs. Le clivage réformateurs-radicaux est dépassé. On compte une vingtaine de morts et des milliers d’arrestations

La vieille division entre factions réformatrices et factions radicales, les “oussoulgarayan” (les “principalistes”, comme on les appelle en Iran), a volé en éclats. Ce clivage était pertinent lors du grand mouvement d’opposition à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, en 2009, qui vit l’arrestation des deux grandes figures du camp réformateur, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi (l’un et l’autre toujours en résidence surveillée), ou lors de la dernière élection présidentielle de mai 2017 qui a consacré la réélection triomphale de Hassan Rohani. Ce qui se joue aujourd’hui dans la rue iranienne est d’une tout autre nature.


La révolte en cours oppose les exclus du système à ceux qui en tirent profit, les pauvres à ceux qui bénéficient de la rente pétrolière, les victimes de la corruption sans frein à ceux qui en sont les instruments. D’ailleurs, depuis le début de la contestation, les personnalités du camp réformateur sont restées muettes ou ont condamné l’agitation. Car, cette fois, c’est toute la république islamique qui est mise en cause par les manifestants, lesquels apparaissent désormais comme une troisième force sur le théâtre iranien. Une force certes inorganisée et sans leadership mais qui rejette à la fois les dignitaires du régime, les institutions religieuses et même l’islam en général, au risque pour les meneurs d’être condamnés à mort.


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