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25.02.2018 à 22 H 18 • Mis à jour le 25.02.2018 à 22 H 18 • Temps de lecture : 12 minutes
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n°278.Pourquoi Washington veut asphyxier l’Iran

Plus que la Corée du Nord, c’est Téhéran qui est désigné comme l’ennemi n° 1 par les États-Unis. Fini, la politique tout en souplesse d’Obama. Place à une nouvelle stratégie qui repose sur une volonté de contrer la République islamique en Syrie et de l’asphyxier économiquement

Ce 19 novembre, Boukamal (ou Abou Kamal), le dernier grand bastion de l’État islamique en Syrie, près de la frontière irakienne, vient de tomber. Le chef d’orchestre de la bataille, le mythique général iranien Kacem Soleimani, pavoise aussitôt dans la ville. Non sans raison : plus qu’une victoire du régime syrien, c’est celle de Téhéran dont les forces – le Hezbollah, les milices chiites irakiennes regroupées au sein de la coalition Hachd Al-Chaabi (Front de la mobilisation), la brigade chiite afghane des Fatimides, et les pasdarans (Gardiens de la révolution) iraniens – ont permis la réussite de l’offensive. Non sans mal, puisqu’elle a coûté la vie à un général iranien. Mais le succès militaire est de taille : avec cette conquête, une nouvelle page stratégique s’ouvre pour la République islamique. Désormais, des convois peuvent aller des monts Zagros au plateau du Golan puisque l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban sont réunis via un long corridor terrestre qui traverse tous ces pays.


Javan, l’organe des pasdarans, ne cache pas sa joie : « La libération d’Al-Boukamal signifie l’achèvement du corridor terrestre de la résistance, qui ouvrirait à Téhéran un accès terrestre à la mer Méditerranée et à Beyrouth : un fait notable dans l’histoire millénaire de l’Iran. »


L’administration américaine est bien consciente que les cartes stratégiques de la région viennent d’être rebattues. Un agent de liaison va aussitôt remettre à Kacem Soleimani une lettre d’avertissement de Mike Pompeo, le directeur de la CIA. L’initiative américaine devait rester secrète, mais Téhéran la rend publique. Selon la version du bureau du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, relayée par la presse iranienne, c’est par le mépris que l’officier iranien a répondu à l’Américain : « Je ne prendrai pas la lettre, je ne la lirai pas et je n’ai rien à leur dire. » De ce fait, Mike Pompeo en personne se voit obligé de reconnaître qu’il avait voulu adresser une mise en garde à Soleimani et l’Iran contre « toute attaque visant les intérêts américains en Irak par des forces [les milices chiites irakiennes – ndlr] qui sont sous leur contrôle ».


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