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12.01.2023 à 07 H 06 • Mis à jour le 12.01.2023 à 07 H 11 • Temps de lecture : 3 minutes
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Tensions

Macron ne croit pas à une guerre entre le Maroc et l’Algérie

Dans un long entretien publié sur le magazine Le Point ce mercredi soir, le président français Emmanuel Macron, répondant aux questions de l'écrivain Kamel Daoud, a principalement abordé la question des relations entre l'Algérie et la France, sans pour autant oublier de mentionner les tensions maroco-algériennes actuelles.


« Je n’ai pas à demander pardon (pour la colonisation ;ndlr) ce n’est pas le sujet, le mot romprait tous les liens. Je ne demande pas pardon à l’Algérie », souligne notamment le dirigeant français interrogé sur le devoir de mémoire entre les deux pays, ajoutant que « c’est, bien au contraire, soutenir que dedans il y a de l’inqualifiable, de l’incompris, de l’indécidable peut-être, de l’impardonnable ».


Saluant par ailleurs « la volonté réelle de la part du président Abdelmajid Tebboune, d’entamer une nouvelle étape », il affirme espérer sa visite en France courant 2023.


Kamel Daoud n'a pas manqué également d'interroger Emmanuel Macron sur comment la France perçoit les relations actuellement tendues entre le Maroc et l'Algérie.

 

« L’invasion de l’Ukraine nous rappelle que l’impensable est possible, le retour de la guerre en Europe. La guerre est-elle possible au Maghreb ? », questionne Daoud. « Je ne veux pas le croire, le penser », rétorque pour sa part Macron, précisant que «  parce que ni l’Algérie ni le Maroc ne sont des puissances irrationnelles ».

 

Pour le président français, la guerre en Ukraine repose notamment sur « le non-respect de l’intégrité territoriale d’un peuple aux confins de l’Europe par une puissance impérialiste. C’est ce qui m’amène à répéter à mes homologues africains : vous ne pouvez pas soutenir la Russie ou être ambigus sur cette invasion, parce qu’ontologiquement c’est ce que vous combattez depuis toujours », lance-t-il, allusion à peine voilée à l’Algérie rechignant à afficher son opposition à l’invasion russe de l’Ukraine et affirmant plutôt sa neutralité face au conflit.


Pour la guerre au Maghreb, Emmanuel Macron déclare par ailleurs ne pas croire que « le Maroc, l’Algérie aient cette perspective de guerre. La tension entre les deux pays est là, réelle, et ce qui est alarment, c’est quand la tension devient structurante du fait national et de la vie politique de part et d’autre », relève-t-il.


« Pour l’Algérie, pour le Maroc et pour la France, l’apaisement entre les deux est très important. Je ne crois pas que la guerre soit une réalité qui va survenir : par contre je vois la spéculation chez les uns, le fantasme chez les autres et même la volonté de guerre chez certains, et je vois la distance que cela crée », conclut le président français.


Pour rappel, alors que les relations franco-marocaines avaient connu des tensions la dernière année, un accord semble avoir été trouvé, lors de la visite de la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna au Maroc : une des conséquences de la brouille entre Rabat et Paris, les restrictions quant à la délivrance des visas Schengen ont notamment été levées.


De plus, immédiatement après la visite de la ministre des Affaires étrangères, le nouvel ambassadeur français Christophe Lecourtier a été accueilli au Maroc, remettant moins de deux semaines plus tard ses lettres de créances à Nasser Bourita.


Il n'en reste cependant pas moins que du côté marocain, aucun ambassadeur n'a pour le moment été désigné pour récupérer la représentation diplomatique du Maroc à Paris, laissée vacante après la nomination de Mohamed Benchaâboun à la tête du Fonds Mohammed VI pour l'Investissement. Celui-ci, ayant assuré la gestion des affaires courantes pendant quelques semaines, a déjà pris officiellement et effectivement ses fonctions à Rabat.


De plus, alors qu'Emmanuel Macron avait été annoncé au Maroc, aucune date officielle n'a été pour l'heure fixée. Début novembre, Mohammed VI, lors d'un entretien téléphonique avec le président français, avait déclaré être disposé à le recevoir.

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