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01.02.2023 à 12 H 12 • Mis à jour le 01.02.2023 à 12 H 12
Par
Cybercriminalité

Avec retard, l’ONU demande au Maroc la non-extradition de Raoult vers les États-Unis

Le Haut-commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies a demandé au Maroc, ce mardi, la non-extradition de Sébastien Raoult, jeune Français accusé de cybercriminalité par le FBI, vers les Etats-Unis. Raoult, incarcéré au Maroc à la prison de Tiflet 2 depuis le 31 mai dernier avait pourtant été bel et bien extradé vers les Etats-Unis, le mercredi 25 janvier dernier.


« En vertu de l'article 94 du règlement intérieur du Comité [des droits de l’Homme, ndlr], il a été demandé à l'État partie [le Maroc] de ne pas extrader l’auteur [Sébastien Raoult] vers les États Unis tant que sa requête est en cours d’examen par le Comité », peut-on lire dans la correspondance envoyée par le Haut-commissariat aux droits de l’Homme, consultée par nos soins.


Sébastien Raoult a plaidé « non coupable » après sa comparution vendredi dernier devant la juge fédérale à Seattle. L’accusation ayant évoqué un « risque de fuite », la magistrate a décidé de son maintien en détention jusqu’à la prochaine audience, prévue pour le 3 avril.


« C’est une situation inédite », commente son avocat, Philippe Ohayon, contacté par Le Desk. «  Ce n’est pas tous les jours que l’ONU sollicite la suspension d’une extradition vers les États Unis. Ça reste un camouflet pour cette procédure », poursuit-il.


Mais dans l'état des choses, cela peut-il être exploité dans le cadre du procès aux Etats-Unis ? « Ça va être compliqué pour un juge américain de faire semblant que cette décision de l’ONU n’existe pas », répond Me Ohayon, qui estime que « les Marocains auraient dû attendre s’ils ont été prévenus en interne par l’ONU ».


Pour notre interlocuteur, « c’est sur le fond de la procédure et l’absence de garantie diplomatique qu’il y a un problème majeur ». Car selon lui, « l’ONU a manifestement demandé la suspension en raison du risque de peine perpétuelle sans garantie diplomatique d’un aménagement de peine possible ».


Son client étant désormais entre les mains de la justice étasunienne, son avocat regrette que « cela se termine ainsi », car en principe l’extradition est faite pour servir la coopération internationale. Or, « dans cette affaire, cela a été l’inverse », conclut Me Ohayon.

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