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25.12.2017 à 22 H 12 • Mis à jour le 25.12.2017 à 22 H 12
Par
Affaires

JP Morgan va démanteler le pôle santé d’Elalamy

Le groupe Saham a confié à la branche française de la banque d’affaires américaine la mission de le défaire de son pôle santé, Meden Healthcare. Une vente à la découpe qui intervient à peine trois ans après l’offensive à la hussarde dans le secteur hospitalier menée par Moulay Hafid Elalamy, par ailleurs ministre, éreinté depuis par des accusations de conflit d’intérêts

L’aventure de Saham dans le secteur de la santé, démarrée en trombe il y a à peine trois ans après sa première prise, la clinique Ghandi de Casablanca, se termine par une vente à la découpe de son pôle hospitalier, Meden Healthcare.


Selon les informations non démenties de Maghreb Confidentiel, Moulay Hafid Elalamy, patron du groupe et par ailleurs ministre de l'industrie, s'est tourné vers JP Morgan France pour coordonner l'opération qui intervient alors qu’il est régulièrement chahuté par des accusations de conflits d’intérêt. Des attaques d’un corbeau sur des supposées largesses accordées à son confrère de la santé El Houcine Louardi, (limogé par le roi le 24 octobre suite au rapport de la Cour des comptes), avaient ravivé la polémique, malgré le démenti officiel de Saham et les menaces de poursuites judiciaires.


Fondé en 2014 pour devenir le premier acteur de la santé privée du royaume, Meden Healthcare chapeaute trois cliniques et l'Hôpital privé de Marrakech (HPM), exploités sous le réseau Evya. La même année, Saham avait avancé un autre pion : une structure dédiée à la gestion de cliniques, Spring Park, complétée par quatre autres sociétés similaires : Coral Park, Cristal Park, Ivory Park et Wood Park. Le groupe lorgnait sur les plus grandes cliniques du royaume : les cliniques Ghandi et Yasmine à Casablanca, la clinique d’Oncologie de Tanger etc.


Selon nombre d’observateurs, ce retrait surprise, dont la rumeur était insistante ces derniers mois, alors que le groupe y avait pourtant lourdement investi (Meden Healthcare avait vu son capital passer d'un million de dirhams à 301 millions de dirhams dès 2014), est la conséquence d’un lobbying jugé abusif pour investir une industrie lucrative longtemps réservée aux professionnels du secteur.


En février 2015, le capital de Saham Asisanté, coentreprise créée en 2012 avec le groupe espagnol Asisa-Lavinia, avait doublé pour atteindre 20 millions de dirhams. Une décision prise peu avant l'adoption par la Chambre des représentants du projet de loi autorisant les non-médecins à investir dans des établissements hospitaliers privés, note Maghreb Confidentiel. (La loi 113-13 autorisant l’ouverture du capital des cliniques privées à des investisseurs non-médecins a été adoptée en février 2015).


Moulay Hafid Elalamy recevra d’ailleurs dans la foulée l'accréditation de ses cliniques privées. Il avait balisé le terrain pour s'assurer que son réseau d'établissements médicaux puisse répondre sans peine aux normes imposées par le ministère de la santé, dirigé à l’époque par El Houcine Louardi : le manuel régissant les accréditations des cliniques privées avait été revu et corrigé par une équipe d'auditeurs… de chez Saham, ce qui avait suscité un tollé de critiques…

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