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07.04.2017 à 13 H 37 • Mis à jour le 07.04.2017 à 13 H 37
Par
Diplomatie

La surveillance des ONG par les Affaires étrangères inquiète la société civile

Une note de la direction des Affaires juridiques du ministère des Affaires étrangères (MAE) datée du 27 mars 2017 traitant de la coopération des chancelleries étrangères accréditées à Rabat suscite remous et inquiétude au sein de la société civile. Celle-ci « demande à l’ensemble des missions diplomatiques et consulaires, représentations des organisations internationales et régionales et agences de développement de veiller, systématiquement, à informer le MAE et se concerter avec celui-ci préalablement à toute interaction, accord ou financement à conclure avec des organismes gouvernementaux, établissements publics, ou organisations non gouvernementales marocaines ».



La Coopération internationale passe ainsi sous la coupe du contrôle sécuritaire assurent nombre d’ONG ayant subi des pressions ces derniers mois sur certains de leurs programmes financés de l’étranger via des représentations diplomatiques, notamment en matière de droits de l’homme ou de liberté d’expression en général.


Le monitoring, voire la surveillance des ONG qui opèrent avec le soutien de parties étrangères est déjà le fait du ministère de l’Intérieur et de la Cour des comptes. Elles ont obligation de faire état des soutiens financiers qu’elles reçoivent. Quant aux médias, à l’exception d’aides à la formation ou à la mise à niveau, le code de la presse interdit à toute publication de recevoir des fonds, d’avoir pour actionnaire des entités ou personnes de nationalité étrangères ou de contracter des crédits à l’international. Evidemment cette contrainte qui fait de la presse la seule industrie au Maroc coupée de la mondialisation comporte des exceptions autorisées à la discrétion du chef du gouvernement.


Plusieurs affaires ont démontré une certaine fébrilité de l’Etat dans ce sens. On citera entre autres le cas de l’historien Maâti Monjib ou encore de celui de l’Association marocaine des droits de l’Homme.


Au Affaires étrangères, un source diplomatique a expliqué à Telquel.ma cette mesure de contrôle par nombre d’arguments relatifs à la « cohérence » des projets ou encore à la volonté affichée de détecter toute « malveillance ». Les règles diplomatiques sont ainsi mises en avant pour la justifier. Auprès des ONG qui se sentent déjà dans le collimateur de l’Etat, c’est tout un autre son de cloche : il s’agit pour elle tout simplement de censure préalable d’ordre sécuritaire.

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