Porte-avions toxique Foch: après le refus turc, un accostage au Maroc ?
Alors que le porte-avions à la structure toxique Sao Paulo, anciennement connu sous le nom de Foch, est actuellement au niveau de l'Océan atlantique, au large de la ville marocaine de Tan Tan, les autorités turques ont récemment interdit au navire d'entrer dans ses eaux territoriales. La décision a été prise par le ministère de l'Environnement ce 26 août.
Elle est justifiée par l'absence d'une deuxième inspection, n'ayant pu être réalisée, en raison du départ précipité du vaisseau, quittant les eaux territoriales brésiliennes. Cette inspection, à réaliser avant l'arrivée en Turquie, devait permettre d'identifier les endroits du bateau où se trouvent de l'amiante et d'autres substances dangereuses, relevant par photographie les points de prélèvement. Ce qui a poussé la Turquie à annuler l'agrément conditionnel déjà émis pour le navire Sao Paulo et l'empêchant maintenant d'entrer dans les eaux territoriales turques.
Une impossibilité donc pour le Sao Paulo de se rendre en Turquie, alors même qu'elle reste sa seule et unique destination, selon les éléments fournis officiellement jusqu'à présent. D'après les données de surveillance maritime, aucun changement n'a été pour l'heure enregistré au niveau de la destination finale.
Le bateau, se trouvant ce matin au large de Tan Tan, devra ainsi trouver un point d'accostage ou rebrousser chemin. En plus de sa destination, son passage par le Détroit de Gibraltar, nécessitant une autorisation du Maroc, du Royaume-Uni et de l'Espagne demeure tout aussi incertain. Plusieurs voix associatives se lèvent toujours pour alerter sur la situation, rappelant qu'un passage par le détroit violerait la Convention de Bâle mais aussi la Convention de Barcelone pour la protection du milieu et du littoral de la Méditerranée.
Comme nous le rapportions précédemment, le navire est déjà entrer dans les eaux territoriales du Maroc, telles que revendiquées par Rabat, longeant la côte de Lagouira à Dakhla, avant de passer par les îles Canaries, et maintenant de se rediriger vers les côtes marocaines.
Suite à notre premier article, des sources universitaires turques s'étaient demandé si les autorités marocaines allaient réagir, face à ce qui s'apparente bien à une situation alarmante et dangereuse, tant au niveau de la légalité que pour des considérations environnementales.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.