Projet Xlinks à Guelmim-Oued Noun: Bouaida précise les localités concernées
Un premier officiel marocain prend enfin la parole pour donner des détails supplémentaires au sujet du projet d'interconnexion électrique Maroc-UK du Britannique Xlinks. Pour rappel, jusqu'à présent, seul le management de la startup spécialisée dans le renouvelable donnait des déclarations au sujet de ses ambitions, relayées le plus souvent par la presse anglaise.
Fin 2021, le rapport sur le foncier public mobilisé pour l'investissement, accompagnant le projet de loi de Finances 2022. On soulignait que le foncier mobilisé pour la réalisation d'un parc solaire et éolien, s'établissait sur une superficie de 150 000 ha. Le chiffre d'investissement de 250 milliards de dirhams était par ailleurs avancé, avec pour promesse de générer 3,6 GW d'énergie dans la région de Guelmim-Oued Noun.
Ce mercredi, c'est la présidente de la région de Guelmim Oued Noun, Mbarka Bouaida, qui s'est exprimée pour donner des informations supplémentaire au sujet des ambitions de Xlinks. Elle fournit par ailleurs l'emplacement, du moins les localités, où s'installera le projet d’interconnexion.
Dans des déclarations accordées au média qatari AlJazeera.net, Bouaida précise qu'il est question de la zone d'Al Mahbès, relevant de la province d'Assa-Zag, mais aussi des communes de Lamssid et Chbika, au niveau de la province de Tan Tan.
Malgré l'éloignement d'Al Mahbès de la côte, située près de la frontière algérienne et dans une zone d'activité militaire, ce choix s'expliquant selon nos sources par la capacité du projet justifiant de longues interconnexions. De plus, Al Mahbès dispose de bons gisements en éolien et solaire, contrairement à Chbika qui se trouve vers la façade Atlantique, nous précise une source professionnelle du secteur de EnR interrogée par Le Desk.
Pour Mbarka Bouaida, le projet de Xlinks est le plus grand qui sera mis en œuvre dans la région qu'elle préside, a-t-elle fermé. Dans l'interview, elle explique que ce projet permettra de relier l'Afrique à l'Europe, en reliant le Maroc à la Grande-Bretagne, avec des câbles sous-marins s'étendant sur une distance de plus de 3 000 kilomètres.
Pour Bouaida, le projet a atteint sur le plan technique un niveau avancé. Les travaux devraient commencer sur le terrain après la signature des conventions y afférentes, fait-elle savoir, soulignant que sa région encourage et soutien le projet.
Comme nous le rapportions précédemment, un débat a émergé au sein de l'Exécutif britannique au sujet des risques politiques du projet Xlinks. Parmi ces risques, on souligne la dépendance énergétique au Maroc, vu qu'avec le projet, le Maroc pourra satisfaire 8 % de la demande énergétique des anglais. Les risques terroristes sont aussi mentionnées
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