S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk
Grand angle
Enquêtes, reportages, récits et portfolios

Connectez-vous

Mot de passe oublié ?

Abonnez-vous !

Découvrez l'offre de lancement du Desk

60 DH
1 mois
Découvrir les offres
03.10.2021 à 17 H 56 • Mis à jour le 17.08.2022 à 16 H 52 • Temps de lecture : 11 minutes
Par

Aux Seychelles, la double casquette de Hugo Yassir Zenagui

PANDORA PAPERS. Cinq mois après sa nomination comme conseiller royal, Yassir Zenagui a créé en 2012 une société offshore aux Seychelles à l’aide de son passeport français. Confirmant son existence, une source proche de l’ancien ministre du Tourisme affirme que l’entreprise est toujours restée « inactive ». Révélations

Tour à tour ministre et conseiller royal, Yassir Zenagui s’est vu confier des dossiers aussi stratégiques que le tourisme, les investissements émanant du Golfe et même le premier fonds souverain du royaume. Une responsabilité qui n’a d’égal que le halo de mystère qui entoure l’homme. Jusque-là inconnu dans le landerneau politique marocain, Zenagui est propulsé au-devant de la scène en janvier 2010 lorsqu’il est nommé par Mohammed VI ministre du Tourisme à la place de Mohamed Boussaid. Dans une biographie lapidaire consacrée au benjamin du gouvernement El Fassi, la MAP se contente alors de citer son parcours universitaire et son début de carrière à Paris et à Londres, évoquant sans s’y attarder une société qu’il a fondée au Royaume-Uni « pour accompagner la dynamique économique entre le Maroc et la place financière de Londres. » Le nom de sa boite londonienne : Sienna Group.


Mais ce qu’ignorait l’agence officielle, c’est que Sienna Group a une sœur jumelle depuis juin 2009, soit six mois avant la nomination du golden boy à la tête du ministère du tourisme. Spécialisée dans la promotion immobilière, Sienna Investment Group, capitalisée alors à un million de dirhams, est très loin des radars des médias. A l’image de son fondateur, qui cultive la discrétion jusqu’à l’obsession. « Sur le nouveau ministre du Tourisme, on ne sait pas grand-chose. Les informations filtrent au compte-gouttes, et la Toile a été épurée de toute trace de lui », faisait remarquer TelQuel en janvier 2010. Une discrétion qui va s’accentuer encore dès sa prise de fonction comme conseiller royal en décembre 2011.


Les documents consultés par nos soins dans le cadre des Pandora Papers, l’enquête mondiale menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) auquel Le Desk a été associé, lèvent le voile sur une société offshore lancée en catimini aux Seychelles en mai 2012, soit à peine six mois après sa nomination comme conseiller de Mohammed VI. Mais, cette fois, c’est en tant que citoyen français qu’il s’est lancé dans cette aventure de « conseil financier », « abandonnée dès son lancement », à en croire une source proche de l’ancien trader de la City de Londres.

Abonnez-vous pour continuer la lecture

à partir de 40 dh par mois

(facturé annuellement)

Choisir une offre

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

Par
De longs formats Enquêtes, reportages, récits et portfolios