Au bout de la route sinueuse qui traverse Tarmilate, petit village amazigh perché à 1 400 mètres d’altitude sur les contreforts du Moyen-Atlas, l’imposante usine des Eaux minérales d’Oulmès qui laisse s’échapper quelques volutes blanches dans le ciel azur, tourne encore à un rythme soutenu, malgré le boycott qui frappe sa marque phare, Sidi Ali.
Devant le portail, les semi-remorques, alignés en file indienne, attendent leur tour pour charger les palettes soigneusement bâchées. Mais ici, tout le monde le sait, l’épreuve est rude, car la campagne menée tambour battant sur les réseaux sociaux a directement impacté la production de l’eau minérale qui, jusqu’à très récemment, était encore la préférée des Marocains et caracolait en tête des ventes de tout le secteur.
A l’hôtel des Thermes qui jouxte l’usine, les managers de l’entreprise qui nous accueillent dans cette relique architecturale érigée du temps du Protectorat français qui voulait faire d’Oulmès une ville d’eau à l’image d’Evian, ne cachent pas leur préoccupation. Certains d’entre eux ont été dépêchés du siège de Casablanca pour s’assurer que « tout sera dit, sans langue de bois ». Pour eux, habitués à une certaine discrétion, même en temps normal, l’enjeu est de taille : convaincre face à la furie d’Internet.


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