
n°974.Crise dans les facultés de médecine: le point de non-retour ?
Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation était très attendu au Parlement pour répondre à une question qui inquiète : quel sort sera réservé à l’année universitaire au sein des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, enlisée par le bras de fer entre étudiants et tutelle ? Les réponses de Miraoui sont venues doucher l’espoir d’un compromis. Le responsable, qui s’exprimait au nom de son département, de celui de son collègue à la Santé et de tout l’Exécutif, a en effet saisi la tribune de la Chambre des représentants pour lancer un ultimatum : la session des examens de juin comme dernière chance pour passer l’année universitaire. « La situation actuelle n’est pas de bon augure et le prolongement du boycott ne nous laisse pas la marge pour trouver des alternatives pour sauver l’année », a-t-il lancé, d’un ton martial.
Alors que les étudiants en médecine poursuivent depuis plus de six mois leur grève ouverte « dépassant la limite de l’acceptable » et prenant un tournant « dangereux et inquiétant », comme le qualifie, entre autres députés, Nadia Thami du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et que le dialogue est à l’arrêt depuis février dernier, le gouvernement, ajoute Miraoui, ne compte pas céder. « Je le dis clairement et que tout le monde le sache : le scénario de 2019 ne se reproduira pas. Ce n’est pas mon dernier mot à moi, mais celui du gouvernement ». Confirmant dès les premiers mots prononcés l’approche du « pire scénario d’une année blanche, ou plutôt noire », selon députés, le ministre est allé plus loin, haussant encore plus le ton : « Si cette situation se poursuit plus longtemps, nous n’aurons aucun choix que de nous tourner vers d’autres solutions aux lourdes répercussions ».

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